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L’Alsace passe à son tour au couvre-feu avancé

Depuis quelques jours, le Bas-Rhin et l’Alsace entière ont vu le couvre-feu avancé à 18h. Une mesure pour tenter de ralentir la propagation du virus mais qui va bouleverser les habitudes des habitants.

L’annonce était attendue depuis plusieurs jours. Elle est tombée samedi dernier. Malgré le début de la campagne de vaccination, la Covid-19 continue de regagner du terrain en France. Les préfectures du Bas-Rhin et du Haut-Rhin ont indiqué dans un communiqué de presse l’avancement du couvre-feu national à 18h sur les deux départements dès le 10 janvier 2021. « La circulation du virus est très préoccupante. Le taux d’incidence pour 100 000 habitants s’approche aujourd’hui des 200 », indiquait le communiqué de presse.  Un nouveau tour de vis pour le territoire d’un peu plus d’un million d’habitants qui fait désormais partie des 25 départements concernés par cette mesure au 12 janvier.

La préfecture a mis en place de nouvelles mesures pour tenter de ralentir l’épidémie de la Covid-19. L’attestation de déplacement devient à nouveau obligatoire entre 18h et 6h le lendemain. Les commerces ainsi que tous les services doivent s’adapter à cette nouvelle restriction. « La décision m’est venue aujourd’hui, nous allons fermer plus tôt tous les jours, mais nous n’ouvrirons pas plus tôt le matin, cela ne servirait à rien », explique Cédric Hoehlinger, vendeur dans un magasin spécialisé dans les cigarettes électroniques. « C’est habituellement le soir aux sorties de bureau qu’il y a le plus de personnes, depuis lundi, elles ne viennent plus », poursuit-il. Un nouveau coup dur pour des commerçants, déjà fortement impactés par les mesures de 2020, et notamment les deux confinements.

La course pour faire les courses

Si quelques motifs de déplacement restent inchangés, la case « achats de première nécessité » n’apparait pas sur l’attestation. Résultat : pour celles et ceux qui travaillent jusqu’à 18h voire plus, il sera difficile de faire ses courses dans les magasins, y compris les plus proches. Pour Lydie K, infirmière libérale dans sa ville de Souffelweyersheim (Bas-Rhin), la décision va rendre son quotidien encore plus difficile. « Je ne comprends pas cette décision. J’arrête tous les soirs le travail aux alentours de 19h30, et je dois encore chercher mon enfant. Je ne vois vraiment pas quand est-ce que je pourrais faire les courses ! », se demande-t-elle. Son métier dans le domaine du médical lui fait aussi voir les choses différemment, elle qui a déjà été confrontée à des personnes malades « Quand je vois comment les gens sont agglutinés en ville le week-end les après-midis, je pense qu’avancer le couvre-feu n’est pas la solution », estime-t-elle. Le premier Ministre Jean Castex s’exprimera jeudi 14 janvier à propos des prochaines mesures mises en place en France.

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