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Reconquête! peut-il conquérir le pouvoir ?

Pour l’élection présidentielle, Dockinfos propose une série d’articles consacrée aux partis politiques. Le but : informer les nouveaux électeurs sur chaque candidat pour le prochain quinquennat. Une série réalisée par les étudiants en école de journalisme de Strasbourg.

Le parti politique d’extrême droite a été fondé en 2021 pour soutenir la candidature d’Éric Zemmour à la prochaine échéance électorale. Ce néo-parti peut-il s’imposer dans l’univers de l’extrême droite ?

Les derniers sondages viennent de tomber et ils font mal. Auparavant au coude-à-coude avec sa rival d’extrême-droite Marine Le Pen, la guerre en Ukraine a fait chuter Éric Zemmour à la quatrième position, à hauteur de 12% des intentions de votes juste derrière Les Républicains de Valérie Pécresse (12,5%). Ces propos complaisants à l’égard du régime russe et son admiration pour Vladimir Poutine lui coûtent chèrs malgré les dernières adhésions de poids enregistrées.

Des ralliements qui marquent et qui affaiblissent ses rivaux

À la recherche de légitimité, l’ancien polémiste de la chaine CNews prospecte depuis plusieurs mois auprès des Républicains et du Rassemblement National pour récupérer des soutiens. Le dernier en date est celui de Marion Maréchal, dont la portée symbolique est très importante au vu de son lien familial avec la candidate nationaliste Mme Le Pen. Annoncé au meeting de Toulon, ce ralliement personnifie la montée en puissance du nouveau parti d’extrême droite et sa volonté de conquête du pouvoir.

Et pourtant, le parti politique n’existe que depuis quelques mois. Fondé en avril 2021, il prend le nom de « Reconquête! » en décembre dernier au moment de l’annonce de la participation à la présidentielle de M. Zemmour. Omniprésent sur les réseaux sociaux, les communautés de soutien à sa candidature pullulent et donnent de plus en plus de crédibilité à l’ancien chroniqueur du Figaro.

Un programme qui séduit les jeunes et les plus radicaux

Une communauté captivée par ses promesses, dans lesquels le candidat d’extrême droite aspire à une France nouvelle. Sur les questions juridiques, il souhaite P des peines dites “planchers”, c’est-à-dire minimales, pour chaque crimes et délit commis, ajoutant à cela un renforcement des capacités de la police à « rétablir l’ordre ». Augmenter le salaire minimum, défiscaliser des primes et les heures supplémentaires,  cela fait partie des mesures d’Éric Zemmour afin d’augmenter le pouvoir d’achat des Français. L’ancien polémiste fait surtout parler de lui par ses prises de position sur l’immigration. S’il est élu, il promet de réduire voire de supprimer les droits des migrants (regroupement familial, droit à l’asile, droit du sol, etc.)

En perte de vitesse dans la course à la présidentielle, ses meetings restent des moments de fusion avec leur chef où les électeurs de droites côtoient les militants de groupuscules nationalistes. À l’image de ses derniers rendez-vous, le désir de conquérir le poste de président reste d’actualité dans l’équipe du candidat.

« Le Z », un personnage fantasmé par ses soutiens

Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris en 1979, Éric Zemmour, 63 ans, échoue deux fois au concours d’entrée à l’ENA. Devenu journaliste et essayiste, il bâtit sa popularité à la radio dans des émissions comme « On n’est pas couché », « Ça se dispute » et « Face à l’info. » Habitué des polémiques, il multiplie les prises de positions radicales notamment sur l’Islam. Ses propos lui valent plusieurs condamnations judiciaires. Malgré plusieurs approches des partis de droites, ce scrutin représente son premier combat électoral.

Jean MARTINI & Lionel ROMANI

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