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Emplois de réinsertion professionnelle : venir en aide aux réfugiés ukrainiens

À Strasbourg, un an après le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, une vingtaine de réfugiés ukrainiens ont su retrouver un rythme de vie « normal » grâce à l’aide d’associations d’insertion. Autrefois chef d’entreprise, manager ou vendeur, certains expatriés ukrainiens sont prêts à tout pour pouvoir travailler.

Installées à leur poste de couturière et de contrôleuse, Viktoriia Snytova et Nataliia Kochetova débutent leur journée de travail au sein du hangar du groupe Altaïr. Réfugiées en France depuis le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie, elles sont aujourd’hui employées du groupe et ont pour objectif de se réinsérer professionnellement. « En arrivant ici, à Strasbourg, nous avons tout de suite voulu travailler. Des séances pour « tester » les métiers nous ont été proposées et voilà comment nous sommes arrivées ici. On ne sait pas encore pour combien de temps, mais on espère rester autant que possible, afin d’obtenir par la suite, une place dans le même domaine », raconte Nataliia Kochetova. Le job dating organisé au printemps 2022 par les deux associations d’insertion strasbourgeoises, Altaïr et Les Jardins de la Montagne Verte, a permis l’emploi d’une dizaine d’exilés en provenance d’Ukraine, essentiellement des femmes. Tous sont rémunérés pour un temps plein avec un salaire au niveau du Smic, dans l’industrie du textile ainsi que dans l’entretien d’espaces verts.

Nataliia Kochetova, expatriée ukrainienne et employée depuis une dizaine de mois, au sein du groupe Altaïr, en tant que couturière. Crédit photo : Garance Reno

L’intérim comme autre passerelle 

Réalisée dans un contexte particulier qui ne relève pas d’un cadre d’insertion classique, cette initiative n’a pas pu être reconduite depuis. « On reçoit de nombreux CV, mais l’embauche est restreinte par de nombreux critères du fait de notre statut. Néanmoins, au sein du groupe, se trouve une agence d’intérim qui permet aujourd’hui à d’autres réfugiés d’être accompagnés dans une démarche professionnelle », précise Alice Nils, chargée de communication du groupe Altaïr. Pour débuter ce nouveau programme, l’agence a engagé 6 Ukrainiens, depuis le 6 février 2022. Ceux-ci avaient pour ambition de rester en France durablement ainsi que pour obligation de suivre un apprentissage de langue française, inclus dans la formation. « BTP, logistique, industrie… Plusieurs domaines sont actuellement proposés. Les employés ont la possibilité de rester jusqu’à 24 mois en CCD et peuvent par la suite être embauchés par des entreprises extérieures », explique Marilyn Pontart, chargée du recrutement et de l’accompagnement au sein de l’agence d’intérim Altaïr. L’objectif actuel pour l’agence est d’étendre cette embauche à plus de réfugiés. Un service d’aide à la personne va alors être proposé prochainement, ainsi que plusieurs recrutements. 

Leur futur, certains le voient en Alsace. D’autres espèrent rentrer rapidement, mais en sont empêchés par la situation actuelle. Les associations d’insertion strasbourgeoises comme le groupe Altaïr poursuivent leurs actions auprès des réfugiés et espèrent pouvoir les continuer tant que cela est possible. 

Garance Reno 

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