Après le scandale lié au meurtre de Jamal Khashoggi, l’Arabie Saoudite est de nouveau pointée du doigt pour avoir torturé des féministes saoudiennes emprisonnées depuis le milieu de l’année.
Coups de fouets, chocs électriques, harcèlements sexuels, privation de sommeil… Neuf militantes féministes saoudiennes subissent depuis le milieu de l’année ces tortures. Leur crime ? Avoir demandé plus d’égalité. Si elles se sont en effet réjouies de la possibilité de conduire ou de pouvoir assister à des matchs de foot, elles réclament bien plus d’égalité. Cette égalité ne peut passer que par l’abolition de la tutelle qui les empêche encore de sortir du pays, d’ouvrir un compte en banque, de faire des études sans l’autorisation d’un père, ou d’un mari.
Ces militantes des droits des femmes ont été accusées de « traîtresses », travaillant pour des « ambassades étrangères ».
Après que la loi sur la conduite soit passée, les militantes saoudiennes s’étaient vues refusées le droit de parler aux médias. D’après les analyses, cette méthode est « une manière de leur dénier tout rôle dans cette avancée historique, de dissuader d’autres courageuses de leur emboîter le pas et d’apaiser le camp conservateur, choqué par la décision royale ».
Un combat qui continue
Aujourd’hui, les Saoudiennes se retrouve dans la même situation peuvent être torturées au même titre que les hommes. Elles devraient, clament-elles, avoir les mêmes droits. Et prétendre à la même égalité.
Léa Hourcade