La photographe Karine S. Bouvatier expose sur le thème de l’intergénérationnel depuis le 29 novembre, à l’Église Saint-Paul et à la médiathèque protestante de Strasbourg. Son œuvre : une série de 30 camaïeux de noir et blanc, illustrant le lien fragile entre personnes âgées et jeunes. L’événement s’est clôturé hier par une conférence autour de la « vie de foi ».
Ancienne directrice des relations publiques et de la communication, Karine S. Bouvatier est une passionnée de photographie, spécialisée dans les portraits. Pendant plusieurs mois, à Strasbourg, elle a donné forme à son projet à travers quatre rencontres. Mi-janvier, un forum d’échange a permis aux plus jeunes de voyager dans le passé : ils se sont essayés à des jeux populaires d’antan.
À l’inverse, les grands-parents ont pu découvrir l’univers de la génération Y, en se plongeant dans les tendances actuelles. L’occasion pour tout le monde de mieux comprendre les valeurs et l’état d’esprit d’une époque non vécue ou appréhendée. Et c’est par la conférence « Quelle vie de foi pour quelle(s) génération(s) ? » que s’est clôturée hier l’exposition, avec le professeur et sociologue Frédéric de Coninck.
La communication par la photo
Le travail de la photographe reflète l’essence même des relations intergénérationnelles, sur fond religieux. On le retrouve également dans le livre de Frédérick Casadesus, Les Diaconesses de Reuilly. L’ouvrage porte sur des histoires singulières, des rencontres humaines au cœur d’une communauté protestante. Une vocation qu’elle raconte en images, à travers des expressions, des élans, des rires et des silences saisissants.
L’artiste met donc son savoir-faire au service de la croyance de l’Homme et de ses rapports aux autres et à Dieu. Elle tente d’établir le contact entre les uns et les autres, notamment entre les générations. Un lien qui demande selon elle à être sans cesse entretenu et réinventé.
Romane Baury