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Le Sénat renforce la détermination des syndicats

Le Sénat, dominé par la droite, a adopté mercredi soir l’article 7 du texte du gouvernement portant l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Une décision qui n’effraie pas les syndicats qui restent bien déterminés à ne pas faire passer ce projet de loi.

Le gouvernement a obtenu le soutien de la droite au Sénat et a finalement adopté le fameux article 7 qui concerne l’âge de départ à la retraite. Un revers pour les syndicats, mobilisés dans tout le pays, la veille. Mais cela n’enlève en rien leur motivation. « Cela ne change rien, on affaiblit le gouvernement à chaque manifestation », affirme Odile Agrafeil, déléguée régionale et représentante de la CGT. Depuis les premières manifestations, les syndicats voient leur nombre d’adhérents en perpétuelle augmentation, preuve que la détermination des syndicats porte ses fruits. Selon la CGT, environ 3,5 millions de manifestants (1,28 million selon la police) se sont rassemblés sur tout le territoire français. Ce qui fait de ce mardi, la mobilisation la plus forte dans les rues depuis le début de cette lutte. Deux autres journées de mobilisation ont déjà été annoncés par les syndicats : une première ce samedi 11 mars, et une seconde la semaine prochaine, le 16 mars.

Une détermination qui paye

« Notre détermination perdurera tant que cette réforme ne changera pas. Autant que les syndicats, le peuple est soudé et ne cédera pas », déclare Thomas, militant Force Ouvrière. Depuis le début de la mobilisation, les syndicats se renforcent et le nombre de leurs adhérents se multiplie. « On a de plus en plus de monde, les gens veulent rejoindre les syndicats, c’est important pour eux en ce moment », révèle Odile Agrafeil.  

Les derniers espoirs sur les épaules des députés

Si le projet de loi est approuvé au Sénat, alors il reviendra en commission mixte paritaire entre députés et sénateurs, qui doivent trouver un terrain d’entente sur le texte de cette réforme. Les syndicats, eux, y voient encore une lueur d’espoir. « Si vraiment les députés sont aux côtés de leurs citoyens, ils doivent se rendre compte de ce qu’il se passe dans le pays », déclare Adrien Ettwiller, secrétaire régional de la CFDT. « C’est le gouvernement qui a la sortie de crise en main », ajoute-t-il. Les sénateurs devraient donc voter le texte au plus tard ce dimanche avant de retrouver les députés lors de la commission mixte paritaire le 15 mars. En attendant, les syndicats ont adressé ce jeudi une lettre à Emmanuel Macron. Ils demandent à rencontrer le président « dans l’urgence de ce moment, et la gravité de ses conséquences ».

Nathan Ferroudj

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