Pour l’élection présidentielle, Dockinfos propose une série d’articles consacrée aux partis politiques. Le but : informer les nouveaux électeurs sur chaque candidat pour le prochain quinquennat. Une série réalisée par les étudiants en école de journalisme de Strasbourg.
Le Parti communiste français (PCF) est un parti politique de l’extrême gauche, radicale et communiste. Il est associé à la Confédération générale du travail (CGT). Créé en 1920, il a fêté il y a 2 ans son centenaire. Il revendiquait en 2016 près de 60 000 adhérents. Extrêmement puissant pendant une large partie du XXe siècle, le PCF connaît un lent mais inévitable déclin depuis le début des années 1980. S’il recense beaucoup moins d’adhérents, il compte aussi beaucoup moins d’élus et perd un peu plus en popularité chaque année.
Un succès d’antan
Aujourd’hui, si le PCF est sur le déclin c’est notamment dû à une dégradation de l’image partisane dans l’opinion publique ainsi que la baisse d’influence de la CGT, dont les membres étaient ses principaux adhérents. Pour preuve, en 2017 lors de la dernière élection présidentielle française, le journal « Le Parisien » avait réalisé un sondage sur l’opinion des Français sur le parti. 76% des citoyens interrogés avaient une mauvaise image du parti d’extrême gauche. 68% d’entre eux affirment qu’il « appartient au passé ».
Les grandes lignes du programme
Fabien Roussel est le candidat à l’élection présidentielle pour le Parti communiste français. Il a obtenu 626 parrainages. Cela faisait plus de 15 ans qu’il n’y avait pas eu de candidat de ce parti à la course à l’Élysée. Pour rappel, la dernière en date était Marie-George Buffet, ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports de 1997 à 2002 sous Jacques Chirac, éliminée au premier tour avec 1,93 % des voix en 2007. Les années suivantes, le PCF avait noué une alliance au sein du front de gauche, emmené par Jean-Luc Mélenchon, avant de reprendre leur indépendance en 2018. Les grandes réformes en vue de l’élection présidentielle de 2022 tournent autour du social, de l’économie, de l’environnement, et de l’Europe. Pour commencer, il aimerait créer un nouveau service public de l’emploi focalisé sur les jeunes. Il voudrait instaurer une police nationale de proximité. Il souhaiterait osciller entre tolérance et expulsion de sans-papiers. Rétablir l’ISF, instaurer un impôt plus progressif et rétablir les richesses. Réduire le prix de l’électricité par deux en nationalisant EDF. Il relèverait le budget de l’école publique de 5 milliards d’euros par an. Il maintiendrait le nucléaire comme réponse au réchauffement climatique (précisons que le secteur du nucléaire est influencé par la CGT). Enfin, il n’y aurait pas de retrait de la France de l’Union européenne.
Le pionnier du PCF
La figure historique du parti est George Marchais. Connu pour ses verves, il est né le 7 Juin 1920 à La Hoguette en Normandie et décédé le 16 Novembre 1997 à Paris. Il fut membre actif du Parti communiste de 1947 jusqu’à sa mort. Il est nommé secrétaire général du PCF de 1972 à 1994. Il fut député français de 1973 à 1997 et député européen de 1979 à 1989. Il était candidat à l’élection présidentielle de 1981, ou il arrive en quatrième position du premier tour avec 15,3 % des voix.
Pierre Ellenbach et Louis Roche