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Les enseignants demandent plus de moyens pour l’école

Près d’un millier de professionnels de l’Éducation nationale ont défilé aujourd’hui dans les rues de Strasbourg. Les enseignants dénoncent leurs conditions de travail et la mauvaise gestion de la crise sanitaire dans les écoles.

L’appel à la grève d’une grande partie des syndicats de l’Éducation nationale a bien été entendu. À Strasbourg, un millier d’enseignants sont sortis dans la rue pour exprimer leur exaspération et demander de meilleures conditions de travail ainsi que des moyens humains et financiers supplémentaires. Depuis le début du mois, le protocole sanitaire à l’école a déjà changé trois fois provoquant le « ras-le-bol » des équipes éducatives.

Des problèmes amplifiés par la crise sanitaire

L’arrivée du variant Omicron et la multiplication des protocoles sanitaires n’ont pas facilité la tâche des professionnels de l’éducation. « En temps de Covid, les problèmes se démultiplient au niveau des moyens qui sont insuffisants », explique Armelle Morand, professeur de mathématiques au lycée. Des capteurs de CO2 jugés inutiles, un manque de moyens matériels, un manque de personnel pour pallier l’absence des enseignants : les motifs de mécontentement ne manquent pas. « On nous demande de faire des choses en plus, mais sans avoir de moyens ni humains ni financiers supplémentaires. », souligne David Bourges assistant de prévention et de sécurité dans un collège.

Un dialogue de sourds 

Hülliya Turan, adjointe à la mairie de Strasbourg, en charge de l’Éducation et de l’Enfance, est venue apporter son soutien aux manifestants. Selon elle, il y a un réel problème de communication : « Il n’y pas de discussions avec les collectivités territoriales pour vraiment entendre la réalité du terrain par rapport à cette crise sanitaire ». Un ressenti partagé par les équipes éducatives, qui estiment être négligées par le gouvernement. « Ça fait 5 ans de Jean-Michel Blanquer, 5 ans de mépris », lance David Bourges. Pour Claire Brumter, professeure des école, le gouvernement perçoit les enseignants comme de «  simples ouvriers en bas de la hiérarchie de l’Éducation nationale. »

Des demandes ignorées 

« On ne nous entend pas, et ce n’est pas faute d’avoir fait des propositions », affirme Armelle Morand. Leurs réclamations restent les mêmes depuis plusieurs mois : dédoubler les classes, embaucher du personnel, obtenir des moyens de protection efficaces (masques, capteurs de CO2) et surtout garder les écoles ouvertes, mais avec les bons moyens. 

La réponse du gouvernement 

À l’issue de cette journée de mobilisation, Jean-Michel Blanquer a pris la parole le soir même lors d’une allocution aux alentours de 22h30. Il a accédé à certaines demandes du corps enseignant en annonçant le recrutement de 3 300 contractuels ainsi que la distribution de 5 millions de masques FFP2 pour les enseignants.

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