Le taux de chômage est au plus bas depuis dix ans en France. En effet, Pôle Emploi et la DARES (Direction de l’Animation de la recherche, des Etudes et des Statistiques) ont dévoilé lundi les chiffres du chômage du 4ème trimestre de 2019. Dans l’ensemble, le bilan est positif mais le nombre de 8,5% de demandeurs d’emploi est encore loin de l’objectif fixé par le gouvernement.
Au 4ème trimestre de 2019, la France compte près de 5 450 000 chômeurs de catégories A, B et C. Mais que signifient ces catégories ? Le site du service public l’explique en détails.
La première est appelée “A”, elle concerne les personnes sans emplois inscrites auprès de Pôle Emploi, en démarche pour en trouver un. Ils sont près de 3 300 000 en France à l’heure actuelle. Les catégories “B” et “C” concernent des personnes avec une activité réduite qui cherchent un emploi à temps plein.
Des chiffres vers le bas
Dans les chiffres, la catégorie “A” est la plus parlante. Leur nombre a baissé de 3,1% sur un an.
Dans le Grand Est, leur nombre avoisinait les 275 000 en décembre 2019, contre près de 300 000 en août dernier. Les chiffres sont tout de même repartis à la hausse le mois dernier par rapport à l’été. S’il faut compter les demandeurs d’emploi de toutes les catégories, leur nombre est maintenant proche des 495 000, un chiffre qui restait pourtant supérieur à 500 000 depuis 2014. Même si cette baisse paraît importante, elle doit être nuancée. Léa, employée Pôle Emploi sur Strasbourg affirme que “La baisse est minime, c’est impossible de remarquer une différence, mais les chiffres sont parlants.”
Des zones d’ombre
Pour la plupart des classes d’âge, le chômage est en baisse. Mais pour d’autres, c’est tout l’inverse. En ce qui concerne les hommes et les femmes de plus de cinquante ans, les chiffres repartent à la hausse. Au niveau national, les femmes de cette tranche d’âge sont de moins en moins mais au local, leur nombre augmente. C’est un chantier d’actualité pour le gouvernement.
D’après les chiffres de la DARES, le nombre de chômeurs aurait en effet baissé de 176 000 personnes en 2019. Cependant, la même année, le nombre de radiations administratives était presque le même. Elles peuvent notamment être expliquées par les non-réponses aux questionnaires envoyés par Pôle Emploi ou l’absence aux convocations obligatoires. Dans ce cas, si les chiffres baissent, ce n’est pas forcément parce que les inscrits à Pôle Emploi retrouvent du travail mais peut-être parce qu’ils en sont exclus à cause de leur inactivité.