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Oslo racontée par des expatriés Français

La capitale norvégienne, à l’image du pays, est réputée pour sa qualité de vie. Mais la vie à Oslo nécessite un temps d’adaptation. Trois Français devenus osloïtes témoignent.

Les rues d'Oslo sont colorées, des personnes s'y promènent.
Des passants dans les rues d’Oslo.
CP: Lucas Ruch

Les pays scandinaves ont le vent en poupe, de plus en plus de Français décident de passer le cap, et de s’y expatrier. La Norvège fait rêver, et pour cause… Réputée pour sa qualité de vie exemplaire, elle est prise pour modèle par de nombreux autres pays d’Europe. Sa capitale, Oslo, a même été élue ville la plus démocratique du monde par le classement « The Economist » avec une note de 9,87/10 en 2018. Elle a séduit Solène, 20 ans, française expatriée à Oslo pour sa troisième année d’études à Oslo. Ce qui lui a plu ? C’est la capacité de la ville à placer les hommes et les femmes sur un même pied d’égalité. Selon elle, « la réputation de la Norvège, et d’Oslo en matière d’égalité des genres était un plus pour venir y vivre ».

La ville entourée par la mer et les montagnes offre en effet de nombreux parcs même dans son centre ville. « Les gens sont heureux ici » estime Solène. L’entreprise Kisi le confirme. En août dernier, elle publie une étude sur l’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle. Oslo est classée 3ème meilleure ville du monde pour s’expatrier. Loïc, jeune homme de 26 ans est cuisinier depuis 6 mois dans la capitale norvégienne et a trouvé un travail un jour et demi après être arrivé. Pour lui son emploi est avantageux : « Mes horaires me laissent parfois des weekends de cinq jours, où je peux partir, aller au ski, au musée. Ça change de la France où beaucoup de restaurant ont des horaires en coupure et donc moins de temps libre… »

Solène, française expatriée à Oslo.
Solène, étudiante vivant à Oslo.
CP: SP

Une ouverture aux étrangers?

Un havre de paix mais qui se mérite car Oslo n’a pas la réputation d’être accueillante. « J’avais ce préjugé tout droit venu de France selon lequel les norvégiens sont froids et durs à approcher mais ça s’est très vite révélé complètement faux » explique Solène.

Selon Loïc ce préjugé peut s’expliquer par le fait que les Osloïtes, par pudeur, évitent le contact mais sont en réalité chaleureux. Dans les rues, il n’est pas rare d’entendre parler d’autres langues. Pour un étranger, l’apprentissage du Norvégien est complexe. Mais pour Lamriya, radiologue depuis 20 ans à Oslo, c’est aujourd’hui plus facile de s’exprimer. Elle est partie de France parce qu’elle ne se sentait pas à sa place. « Ici, on ne m’a pas demandé d’où je venais, de quelle confession j’étais, je me sentais plus libre ». Elle songe d’ailleurs à demander la citoyenneté norvégienne.  33% de la population d’Oslo est issue de l’immigration. Pourtant la capitale norvégienne cherche à freiner ce phénomène migratoire depuis quelque temps. Depuis son ouverture à l’immigration, la ville constate une hausse de la criminalité. Pourtant elle reste très sécurisée.

Loïc, français expatrié à Oslo
Loïc, cuisinier à Oslo. CP: SP

Une ville singulière qui peut laisser perplexe

A leur arrivée, les expatriés ont eu un petit temps d’adaptation avant de s’habituer. Ce qui les a étonnés est le coût de la vie. La monnaie officielle est la couronne norvégienne, 1 NOK correspond à 0,10 centimes d’euros. Une pinte de bière coûte par exemple en France entre 4 et 6 euros tandis qu’en Norvège, les prix oscillent entre 10 et 12 euros. Les prix sont élevés notamment à cause de l’importation de nombreux produits. En compensation, les salaires sont plus hauts qu’en France.

Une des difficultés est aussi le climat. En France, le  soleil se couche en hiver vers 17h tandis qu’en Norvège, c’est à 15h30. Il fait jour pendant 6h durant les mois d’hiver. Pour Solène, « l’aspect négatif  d’Oslo se situe dans le climat froid, qui pour quelqu’un qui vient du sud de la France peut être lassant. Le fait que les jours soient très courts en hiver est fatiguant à la longue ». Malgré cela, la Norvège reste un Eldorado avec tous ses avantages. La ville d’Oslo nécessite un temps d’adaptation pour se sentir pleinement épanoui et heureux.

(Pour l’instant la Norvège ferment ses frontières suite à la crise sanitaire du coronavirus.)

Coucher de soleil à 15h30. CP: Manon Touati

Manon Touati

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