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Le soleil sans filtre

La sonde spatiale Solar Orbiter a livré ce jeudi des photos inédites du soleil. La mission, financée en partie par la France, doit éclaircir les zones d’ombre autour de notre étoile.

Un cliché pour l’Histoire. En milieu d’après-midi, l’ESA (l’Agence Spatiale Européenne) a publié sur ses réseaux sociaux des images nouvelles du Soleil. Les photos proviennent de la sonde Solar Orbitar, envoyée le 10 février dernier en collaboration avec la NASA. 77 millions de kilomètres séparent le Soleil de l’appareil. Jamais un engin spatial n’avait pu photographier d’aussi « près » notre étoile. Durant sa mission à 1,5 milliards d’euros, il devra s’en rapprocher davantage jusqu’à se positionner à 42 millions de kilomètres du Soleil (contre 149,5 millions de kilomètres pour la distance Soleil-Terre, à titre de comparaison).

Une photo en guise de réponse

Le 30 mai, la sonde est parvenue à capturer les premières images des différents phénomènes gazeux qui se produisent à la surface du Soleil. Ces clichés montrent ce que l’Agence Spatiale Européenne appelle des “feux de camp”. Pour simplifier, il s’agit d’une version miniature des grosses éruptions solaires observables depuis la Terre. Pour les chercheurs, ils pourraient contribuer au chauffage de la couronne solaire, un phénomène pour l’instant inexpliqué. La couronne solaire est la couche la plus lointaine de l’atmosphère du Soleil. Elle dépasse le million de degrés, alors que la surface du Soleil atteint « seulement » 5.500 degrés. Un écart énorme qui défie les lois de la nature, qui veulent que plus on s’éloigne d’une source de chaleur, plus la température baisse. La mission de Solar Orbitar, qui doit durer 10 ans, permettra peut-être aux scientifiques d’élucider ce mystère considéré comme le plus grand de la physique solaire.

https://www.facebook.com/watch/?v=307988310398149
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Prepare your shades, we are taking you close to the Sun 😎 ⠀⠀⠀⠀⠀ The first images from Solar Orbiter, our new Sun-observing mission together with NASA, have revealed omnipresent miniature solar flares, dubbed ‘campfires’, near the surface of our closest star. ⠀⠀⠀⠀⠀ The campfires shown in the first image set were captured by the Extreme Ultraviolet Imager from Solar Orbiter’s first perihelion, the point in its elliptical orbit closest to the Sun. At that time, the spacecraft was only 77 million km away from the Sun, about half the distance between Earth and the star. ⠀⠀⠀⠀⠀ The scientists do not know yet whether the campfires are just tiny versions of big flares, or whether they are driven by different mechanisms. There are, however, already theories that these miniature flares could be contributing to one of the most mysterious phenomena on the Sun, the coronal heating. ⠀⠀⠀⠀⠀ The solar corona is the outermost layer of the Sun’s atmosphere that extends millions of kilometres into outer space. Its temperature is more than a million degrees Celsius, which is orders of magnitude hotter than the surface of the Sun, a ‘cool’ 5500 °C. After many decades of studies, the physical mechanisms that heat the corona are still not fully understood, but identifying them is considered the ‘holy grail’ of solar physics. ⠀⠀⠀⠀⠀ The Polarimetric and Helioseismic Imager is another cutting-edge instrument aboard Solar Orbiter. It makes high-resolution measurements of the magnetic field lines on the surface of the Sun. It is designed to monitor active regions on the Sun, areas with especially strong magnetic fields, which can give birth to solar flares. During solar flares, the Sun releases bursts of energetic particles that enhance the solar wind that constantly emanates from the star into the surrounding space. ⠀⠀⠀⠀⠀ Go to esa.int to learn more about these images. ⠀⠀⠀⠀⠀ 📸1️⃣2️⃣3️⃣Solar Orbiter/EUI Team (@europeanspaceagency & @nasa); CSL, IAS, MPS, PMOD/WRC, ROB, UCL/MSSL 📸4️⃣5️⃣6️⃣7️⃣ Solar Orbiter/PHI Team/ESA & NASA 📸8️⃣9️⃣Solar Orbiter/Metis Team (ESA & NASA) 📸🔟 Solar Orbiter/SoloHI Team (ESA & NASA); U.S. Naval Research Laboratory

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Un article d'Antoine Baret édité par Sailesh Gya.

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