En prévision de la vague de froid intense qui devrait toucher la France la semaine prochaine, la mairie de Strasbourg a décidé d’ouvrir plus de centres d’hébergement dans le but de protéger le maximum de sans abris.
Des températures oscillant entre – 8 et 2 degrés, voilà ce qui attend la métropole la semaine prochaine. Une vague de froid annoncée, ponctuée par des épisodes neigeux qui mobilise le département du Bas-Rhin, activant le niveau 2 du plan hiver.
Pour les sans-abris, cela signifie l’ouverture de structures supplémentaires à différents endroits de la ville. C’est via un communiqué de presse que le préfet du Bas-Rhin affirme la création de 174 places d’urgence supplémentaires. Pour ces derniers n’ayant pas la chance d’avoir une place dans un hébergement, les maraudes vont être intensifiées.
Le 115, numéro d’appel d’urgence, a quant à lui été appelé 55 fois rien que dans la nuit du 21 au 22 janvier, preuve que les nuits sont rudes et que des places supplémentaires étaient nécessaires. Au 22 janvier, 501 places temporaires étaient mobilisées dans le cadre du plan hiver.
Le plan d’alerte grand froid est un dispositif visant à donner des consignes et des mesures de protection contre le froid. Dans le Bas-Rhin, il s’organise de cette manière, en trois niveaux et selon plusieurs critères comme le nombre de demandes.
Le premier niveau est une veille saisonnière, visant à mettre à l’abri les personnes les plus vulnérables ou celles signalées par les maraudes.
Dès lors que les températures ressenties sont comprises entre -5°C et -10°C, le deuxième niveau du plan grand froid se déclenche. Ce dernier, appelé « avertissement froid » permet de mobiliser des places supplémentaires pour loger un nombre supérieur de personnes dans le besoin.
Le niveau le plus élevé de se plan, appelé « alerte grand froid » se met en place dès lors que les températures ressenties sont comprises entre -11°C et -17°C. Ce dernier niveau permet au préfet de réquisitionner des gymnases par mettre à l’abri le plus grand nombre possible de personnes dans le besoin.
Ces niveaux permettent d’appliquer certaines mesures, dans un premier temps en matière d’hygiène et de sécurité ( comme pour les intoxications au monoxyde de carbone par exemple ). Puis, dans un second temps, une prise en charge médicale et sociale, pour les personnes vulnérables, en particulier les personnes âgées, mais aussi et surtout les sans abris. Ces mesures, elles, sont décidées et appliquées par les préfets des préfectures touchées par les vagues de froid, et ce depuis 2008.
Dans le cas du Bas-Rhin, le plan grand froid permet d’augmenter le nombre de places disponibles dans les hébergements d’urgence, qui est de 9051 places.Un chiffre qui a augmenté de plus de 50% en quatre ans.
Nathanaël Gillet