L’opération « mois sans tabac » revient en ce mois de novembre pour une troisième édition. L’objectif est d‘encourager les Français à arrêter progressivement le tabac.
« Un mois sans fumer, c’est 5 fois plus de chances d‘arrêter de fumer ». Le slogan est percutant et semble convaincre. La France compte près de 16 millions de fumeurs. Ce chiffre a alerté les autorités de santé.
C’est dans cette optique que le ministère de la Santé et Santé publique France ont lancé la troisième édition du « Mois sans tabac ». L’initiative sensibilise de plus en plus au fil des ans. Cette année, 185 000 fumeurs se sont inscrits au « Mois sans tabac », contre 170 000 l’an passé.
Cette initiative vise à encourager les citoyens à arrêter la cigarette. Au programme : différents soutiens visent à sensibiliser et encourager les fumeurs. L’aide principale est basée sur le site https://mois-sans-tabac.tabac-info-service.fr/. « J’arrête de fumer », « je tiens bon”, “le tabac et moi”, le site propose différentes catégories.
Un accent sur le tabagisme féminin
La consommation de tabac a globalement reculé en France en 2017. Sauf pour une partie de la population : les femmes. En 30 ans, le nombre de décès liés à l’usage du tabac chez les femmes s’est multiplié par sept. L’évènement « mois sans tabac » a donc décidé de cibler cette partie de la population. En 2000, le pourcentage de fumeuses âgées de 45 à 54 ans était de 21,5%, contre 30,8 % en 2017.
Clara Tissot, étudiante en communication, a décidé d’arrêter de fumer, aidé par l’opération « mois sans tabac », « c’est le petit coup de pouce qui nous fait nous dire « c’est le moment de le faire. ». La tentation est forte, mais Clara résiste, « la clope après le café et celle à la fin de la journée de cours, celles-ci c’est les plus dures à chasser de mes pensées, mais une fois que c’est fait tout va bien ».
Le tabagisme en baisse
La santé publique a fait état d’une baisse d’un million de fumeurs entre 2016 et 2017. Outre le programme du « mois sans tabac », certains font appel à des aides supplémentaires afin d’avoir des résultats plus concluants : recours à un professionnel de santé, subterfuge (cigarette électronique), ou substituts nicotiniques. D’autres paramètres peuvent également entrer en compte dans la baisse du nombre de fumeurs, notamment avec le paquet neutre ou la hausse du prix du tabac.
Lors de la première édition en 2016, en tout, 380 000 fumeurs ont tenté d’arrêter la consommation de tabac à raison du « mois sans tabac ». Au final, près de 20% n’ont plus retouché à une cigarette six mois plus tard. Ces chiffres restent « un succès pour la santé publique », selon Tabac Info service.
Tabagisme chez les femmes enceintes
Le « mois sans tabac » cible les femmes, et plus particulièrement les femmes enceintes. En 2016, 30% des femmes fumaient avant la grossesse, et si la moitié environ ont arrêté avant le troisième trimestre (48%), 16% fumaient toujours en fin de grossesse. C’est un des taux les plus élevés d’Europe.
Alexandra Bir Bahader