Rénovée l’an dernier, la crypte du collège Saint-Etienne abrite désormais un auditorium et un musée sous la chapelle de l’établissement. Ils ont été inaugurés ce samedi 2 février.
Le collège Saint-Etienne a fêté en septembre 2018 les 1300 ans du site sur lequel il est édifié. Mais la naissance du collège ne remonte qu’à 1860 d’après Guy Heitz, le chef d’établissement. Pour ce dernier : « l’établissement avait besoin d’un lieu d’accueil qui soit à la fois moderne et opérationnel ».
Les travaux qui ont permis la création de l’auditorium de 200 places, au coeur de l’ancienne crypte, ont coûté près d’un million d’euros. Un financement fait en fonds propres ou sous forme de prêts.
Avant d’être rénovée, la crypte servait de salle de sport et de réunion. Aujourd’hui, en plus d’accueillir des réunions, le lieu sert à diverses projections de films et documentaires, ainsi qu’à retransmettre des vidéoconférences. Cette construction est à l’image du collège. Elle reflète un mélange de modernité avec de multiples écrans dont une borne tactile, mais reste un lieu où l’histoire règne toujours.
Un lieu chargé d’histoire
Avant cette rénovation, la crypte a subi plusieurs fouilles. Celles-ci ont permis de retrouver des traces de la présence romaine. Le site, qui abrite le collège, fut au VIIIe siècle une ancienne abbaye dédiée à Saint-Etienne. L’établissement a ainsi décidé d’intégrer un musée au sein de l’auditorium pour retranscrire objets d’art, manuscrits et vidéos qui retracent l’histoire du site. Dans les vitrines situées sur le côté, plusieurs témoignages de ces vestiges y sont exposés. On y retrouve également des sculptures et tapisseries ayant appartenues à Sainte-Attale, nièce de Sainte-Odile. C’est d’ailleurs elle qui a construit et dirigé l’abbaye fondée sur ce site.
« Le musée est devenu une nécessité. C’est 1300 ans d’histoire avec des œuvres qui étaient dans l’établissement mais peu visibles » affirme Guy Heitz. L’objectif de ce musée était de regrouper dans un même lieu toutes les œuvres possédées par l’établissement et les rendre accessibles aux élèves avec une explication historique et pédagogique pour qu’ils s’approprient cette histoire.
Mélissa Latreche