Pour dénoncer la trop forte pollution de l’air dans l’Eurométropole, des militants Greenpeace ont tagué murs et trottoirs de la ville à coups de pochoirs et bombes de peinture jaune. Strasbourg reste aujourd’hui l’une des villes les plus polluées de France.
« Strasbourg suffoque » ! C’est ce que dit l’un des graffiti laissé par les militants. A l’heure actuelle, l’affirmation n’est pas si fausse que ça malgré des efforts notables de la Municipalité pour réduire la pollution de son air comme dans son projet « Strasbourg, ville respirable en 5 ans« .
Les résultats ne sont toujours pas bons. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la ville dépasse les seuils maximaux à plusieurs niveaux. Les particules fines présentes dans l’air par exemple dépassent de moitié les taux recommandés.
Le street-art à la rescousse ?
Pour Greenpeace, réguler le trafic, installer des Zones à Faibles Emissions (ZFE) ou imposer des vignettes Crit’Air n’y changent rien. L’air est pollué et provoque des morts. Selon Santé publique France, la pollution serait la cause de 48 000 décès par an en France. Alors les militants ont tagué, se servant d’une couleur jaune bien tape à l’oeil.
Dans le coeur de la ville, des dizaines de graffitis ont fleuri ces dernières semaines. Place Hans Jean Arp par exemple, le message graffé est clair : #ONVEUTRESPIRER. Même la cigogne, symbole de l’Alsace, se retrouve étouffée dans un épais nuage de fumée sur une autre peinture. Tous les codes, des plus jeunes avec le hashtag, au plus culturel, avec la cigogne, ont été repris pour au mieux sensibiliser les Strasbourgeois.
L’antenne strasbourgeoise de Greenpeace a aussi créé une pétition mise en ligne au début du mois de Janvier. Objectif ? Interpeller encore un peu plus l’Eurométropole sur ses problèmes de pollution via des avis d’habitants. 584 messages ont déjà été envoyés selon le site.
Maxime Lorry