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Coup d’envoi du grand débat national

Après plus d’un mois d’attente et de tergiversation, le grand débat national a enfin débuté hier. Encore sujet à de nombreuses controverses, la mise en place n’est pas encore très claire. 

C’est dans la commune de Grand Bourgtheroulde dans le département de l’Eure que le président Emmanuel Macron a lance hier le début du grand débat national lancée à l’initiative du président de la République. Seuls quatre sujets sont retenus : la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation de l’Etat des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté. Un nombre de sujets qui reste bien maigre pour beaucoup. A tel point que selon un sondage Opinion Way de ce lundi, 52% des Français n’ont pas l’intention de participer au grand débat.
La démission de la présidente de la Commission nationale du débat public, Chantal Jouanno après une polémique sur son revenu, a aussi troublé le lancement de cette opération. Ce sont finalement deux ministres, Sébastien Lecornu, le Ministre chargé des Collectivités territoriales, et Emmanuelle Wargon, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, qui sont chargés d’organiser le grand débat. Ce qui a provoqué vives protestations de la part de l’opposition, poussant le président à nommer cinq personnalités pour garantir l’indépendance du grand débat.
Un déroulement encore contesté 
Pour la bonne organisation du débat, Emmanuel Macron a confié les rennes aux maires des villes et village. Une bonne idée pour certains, une pirouette du gouvernement pour d’autres. Concrètement, ces débats pourront avoir lieu sur des marchés, des lieux de travail ou encore dans des mairies. C’est donc au plus près du terrain que vont se tenir les débats.
Mais attention : il ne s’agit pas de meeting. Les élus pourront bien sûr participer mais pour distribuer la parole. D’après le Journal du Dimanche, toute réunion devra  être précédée d’une inscription en ligne sept jours minimum avant sa tenue. Un compte-rendu de quatre à cinq pages maximum devra être effectué à l’issue de chaque réunion.
Une issue toujours indécise
« Il n’y a pas de questions interdites » selon Emmanuel Macron qui l’avait écrit  dans la lettre qu’il a publié ce lundi, bien que les sujet abordés soient bien définis. « Sur la base de l’ensemble des remontées territoriales et de leur synthèse, des mesures concrètes seront annoncées en avril », indique le gouvernement. Pas question cependant de « détricoter » les réformes décidées depuis 18 mois, comme la suppression de l’ISF a prévenu Emmanuel Macron, ni de renoncer aux réformes prévues (retraites, fonctionnaires, minimas sociaux…).

Pierre Matzinger

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