Les professeurs des écoles et le personnel périscolaire de l’Eurométropole sont appelés à la grève ce mardi 15 janvier à l’initiative d’une intersyndicale de l’Education nationale afin de contester les rythmes scolaires choisis par la municipalité.
Le mouvement de grève devrait être particulièrement suivi et laisse présager de perturbations significatives dans les écoles primaires et maternelles de la ville.
La municipalité précise sur son site que les activité périscolaires de midi et du soir seront assurées « dans la mesure du possible ». Toutes les cantines seront fermées ce mardi midi.
Les syndicats mobilisés
L’intersyndicale composée de la Sgen-Cfdt, Force Ouvrière, SE-UNSA et le SNUipp 67 a choisi de pousser la mairie à faire marche arrière par rapport à la réforme des rythmes scolaires annoncée. Pour faire entendre ses revendications, elle a publié un tract incitant les acteurs de l’éducation à se déclarer grévistes, quitte à ne pas suivre la grève.
Le but de l’intersyndicale est d’activer le Service Minimum d’Accueil (SMA). Ce dispositif est activé systématiquement lorsque le taux de grévistes dépasse 25% dans certains secteurs sensibles.
La consultation de la discorde
Tout est parti de la décision de la ville de consulter les citoyens par rapport à une réforme des rythmes scolaires. A la clôture du vote, la semaine dite de « quatre jours et demi » l’a emporté – au grand dam des syndicats d’enseignants. Il est difficile voire impossible de parvenir à un consensus, comme en atteste le score très serré à cette consultation. Elle portait sur deux questions différentes : le bien être de l’enfant et l’organisation familiale.
Par rapport au bien-être et de la réussite scolaire de l’enfant, 47% des sondés se sont prononcés en faveur de la semaine à quatre jours de classe, contre 48% pour le maintien des quatre jours et demi.
Quant à l’organisation familiale, 55% des répondants pensaient que le retour à 4 jours serait plus favorable, surtout parmi les enseignants (80 %) .
Aucune tendance claire ne se dégageant de ces résultats, le maire, Roland Ries, a dû trancher « en faveur du bien être de l’enfant ». Il a opté pour la semaine à quatre jours et demi. En pratique, l’organisation des matinées de cours reste inchangée. C’est surtout l’organisation des après-midi qui sera touchée, avec désormais quatre après-midi à l’école dont une réservée aux activités éducatives à partir de la rentrée 2019. Cette organisation a également pour effet de raboter les vacances d’été d’une semaine à la fin du mois d’août.
Antoine Gautherie