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Aider les réfugiés à sortir des parcs

Depuis plusieurs mois, des dizaines de familles de demandeurs d’asile vivent dans des conditions déplorables à proximité du quai de Malte et au parc de la Bergerie à Cronenbourg. Hier, la ville de Strasbourg a fait héberger les réfugiés dans un gymnase, réquisitionné le temps que l’État trouve une solution plus durable.

Une centaine de personnes, femmes et enfants compris, a été évacuée entre 8h et midi hier matin sur la décision de Roland Ries, le maire de Strasbourg. Ces populations – essentiellement originaires des pays d’Europe de l’Est – vivent dans une précarité extrême depuis maintenant plusieurs mois.

La mise à disposition des locaux est « temporaire » d’après un communiqué de la ville de Strasbourg. L’objectif est d’accorder un peu de répit à des familles dont la demande d’asile ou d’appel est en cours ou a été refusée.

Peu d’alternatives

Dans l’attente et la précarité, il n’existe pas beaucoup d’autres alternatives que le squat ou le recours au 115, régulièrement débordé.

L’un des seuls soutiens durables à ces familles reposait sur la générosité des associations et de collectifs de citoyens. Ils apportaient régulièrement de la nourriture, des vêtements chauds et un soutien moral aux réfugiés.

Le 17 décembre dernier une action en justice a même été menée par des associations bénévoles à l’encontre de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii). L’association « D’ailleurs nous sommes d’ici » et ses soutiens ont ainsi permis à 11 réfugiés albanais et kosovars occupants le parc de la Bergerie d’être relogés.

Comme pour la réquisition de gymnase hier, il ne s’agit là que de solutions temporaires en attendant la prise en charge du dossier par l’État lui-même, seul décisionnaire dans les affaires d’immigration.

Une situation délicate

Ce sont les septième et huitième démantèlements de campements du genre en un an. Même si la mairie tente d’accompagner ponctuellement certains réfugiés, la situation des Roms et des Albanais dans les Balkans reste dramatique.

Depuis plusieurs mois, c’est un schéma qui se répète : démantèlement ici, réinstallation là. À la fin de l’année dernière et en dépit des efforts de la ville, des tentes se sont installées progressivement dans différents endroits de l’agglomération comme à l’arrêt de tram « Ducs d’Alsace » à Cronenbourg ou encore rue des Canonniers au Neuhof.

Battiste Delfino

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