Malgré les sévères critiques, Astérix et Obélix : l’Empire du milieu réalise le meilleur démarrage du cinéma français depuis 15 ans. Dockinfo est allé à la rencontre des spectateurs pour recueillir leurs impressions.
Sortie le 1er février, cette cinquième adaptation de la BD d’Uderzo et Goscinny au cinéma a réuni plus de 1,8 million de spectateurs en une semaine selon les chiffres de CBO Box-Office. Un chiffre à nuancer puisque 275.658 personnes étaient présentes lors des projections en avant-premières. Malgré le plus gros budget de l’année pour un film français (65 millions d’euros) et un casting de rêve, les critiques sont plutôt mauvaises. Jules, 22 ans, est un habitué de l’UGC Cinécité Strasbourg. Fan des aventures les plus connues des Gaulois, il ressort déçu en sortant de la salle. Il n’a d’ailleurs pas attendu la fin du générique. « D’habitude, je regarde le générique de fin pour voir une scène bonus ou une petite surprise, mais là, je pouvais plus rester. C’est terrible ! Je me suis dit les critiques sont dures, un Astérix ne peut pas être aussi nul et pourtant… C’est un film cliché fait par les hommes pour les hommes ». explique-t-il, faisant référence à la scène dans laquelle César et ses hommes imaginent, hilares, une femme à la tête de l’empire romain. Clarisse, 63 ans, a plutôt apprécié le film « Ça va, ce n’est pas le pire et ce n’est pas le meilleur. On ne s’est pas ennuyé, mais on n’a pas pleuré de rire non plus. », dit-elle.
Un casting de stars
Les billets se vendent comme des petits pains. Le film réalisé et co-écrit par Guillaume Canet, en plus d’interpréter le Gaulois superstar, a dépassé Avatar qui régnait en maître sur le classement depuis sa sortie. Cette comédie populaire a été appréciée par les enfants et par ce groupe de jeunes filles qui a assisté à la séance et qui a apprécié le casting. « J’étais contente de voir le film parce qu’il y avait Mcfly et Carlito, Jonathan Cohen et Angèle », raconte Leila. Une distribution qui plaît, comme la présence du joueur du Milan AC, Zlatan Ibrahimovic interprétant le rôle d’Antivirus le protecteur de César. C’est une comédie que l’on pourrait presque qualifier de romantique tant les scènes de séductions sont présentes. Un triangle amoureux entre la princesse Fu Yi et Graindemaïs, mais également avec Astérix. Un deuxième triangle amoureux entre Obélix, Falbala, mais aussi avec Tat Han la sécurité de l’impératrice et enfin entre l’impératrice et Epidemaïs. « J’ai bien aimé, mais parfois, les scènes d’amour étaient un peu longues » raconte Louis, 11 ans. Si le film atteint les 6 millions d’entrées, il sera rentabilisé.
L’histoire se déroule en 50 avant Jésus-Christ. L’impératrice de Chine est emprisonnée à la suite d’un coup d’État réalisé par Deng Tsin Qin, un prince félon. Aidée par Graindemaïs et par sa fidèle guerrière Tat Han, la princesse Fu Yi, fille unique de l’impératrice, rejoint le village gaulois pour demander de l’aide à Astérix et Obélix. Les deux amis acceptent de venir en aide à la princesse, sauver sa mère et libérer l’empire chinois. Mais le conquérant César et son armée vont tenter de mettre la main sur l’Empire du milieu.
Tom Herga