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Quand le harcèlement devient viral

Dans une vidéo diffusée sur Twitter, la streameuse Manonolita14 a dévoilé le harcèlement qu’elle subissait depuis 4 mois sur ses plateformes de jeux en direct. Une nouvelle affaire sordide dans le monde du Gaming.

« Si tu veux que ça s’arrête, suicide-toi ». Après des milliers de messages menaçants et injurieux, cette consigne a été envoyée à la streameuse belge. Une requête violente qui révèle l’effroyable but des nombreux harceleurs qui s’en sont pris à elle. Leur identité reste pour le moment inconnue, même si le dossier est entre les mains des autorités belges. Victime de crises d’angoisse et de panique, la vie professionnelle et privée de Manonolita14 s’est retrouvée chamboulée en l’espace de quelques mois. 

Les premiers messages sont arrivés par centaines alors qu’elle diffusait une partie de jeux vidéos en direct sur la plateforme Twitch. Environ 200 à 300 personnes sont arrivées soudainement sur son serveur Discord (un logiciel de discussions) et y ont postées de nombreuses images violentes. Cette violence montera crescendo, jusqu’à l’appel au suicide.

Des autorités impuissantes

Les harceleurs s’en sont aussi pris à ses proches et à ses collègues. La jeune femme, qui travaille entre autres pour une chaine Youtube de la RTBF, a été mise à l’écart de sa profession le temps que la situation se calme afin d’assurer la sécurité de ses collègues. Elle continue à animer des émissions depuis chez elle, mais finit par être victime de crises. Pour seule réponse à sa vulnérabilité, la meute anonyme estime qu’elle doit attaquer, car « c’est le moment où elle est le plus vulnérable et c’est là qu’elle va passer à l’acte et se suicider ». 

Même si la police a accès à plus de mille preuves transmises par la streameuse, elle n’est pas en mesure de retrouver les coupables. Les autorités n‘ont pu que lui conseiller de cesser ses activités pour éviter le flux de messages. Mais ne voulant pas abandonner sa passion, Manonolita14 n’est pas de cet avis. Le dossier est désormais traité par la Federal Computer Crime Unit. Les responsables encourent potentiellement une peine de deux ans de prison et une amende de 300 euros. Les vidéos de son témoignage sont ici.

                                          Un article de Thibaud Gamb, édité par Sailesh Gya

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