Mercredi matin, au poste-frontière de Medyka. Malgré l’heure matinale, le soleil réchauffe le camp de fortune installé pour accueillir les réfugiés ukrainiens. Là, installées de chaque côté du chemin reliant l’Ukraine à la Pologne, des tentes ont été montées afin d’organiser, au mieux, leur arrivée. Des bénévoles du monde entier se relaient, nuit et jour, pour offrir une boisson, un repas, du soutien, à ceux qui fuient la menace russe.
Étrangement, malgré l’immense fourmilière, le camp est calme. Chacun s’affaire à sa tâche : quelques militaires polonais aident les familles ukrainiennes à transporter leurs affaires tandis que des bénévoles aident à passer un coup de téléphone, tout en les réconfortant.
Les réfugiés arrivent par vague. Ils ont parfois attendu cinq heures à la frontière ukrainienne, avant qu’on ne leur délivre leurs papiers. Pourtant, à l’arrivée, des sourires, parfois un brin de joie peuvent se lire sur des visages livides et fatigués. Partagé entre le soulagement et le déchirement.