Ils étaient plus de 10 500 selon la préfecture du Bas-Rhin, 25 000 selon les syndicats, à s’être mobilisés contre la réforme des retraites ce jeudi 19 janvier à Strasbourg. Les enseignants ont participé à cette manifestation. C’est essentiellement le recul de l’âge du départ à la retraite qui les a fait sortir dans la rue.
Partir à la retraite à partir de 64 ans, une mesure à laquelle la majorité des fonctionnaires de l’Education nationale s’opposent. Seulement quelques banderoles pour la cause enseignante, et pourtant, ils sont nombreux à avoir répondu à l’appel des syndicats de l’enseignement afin de faire entendre leurs voix. Ce jeudi, 65% des professeurs du secondaire étaient en grève selon le Snes-FSU. Du côté des écoles primaires, ce chiffre monte jusqu’à près de 70% selon le Snuipp-FSU, faisant des écoles l’un des secteurs les plus affectés par la grève. “ Un des problèmes qui me vient tout de suite à l’esprit est la différence d’âge avec les élèves. Nous, on vieillit, mais le public qui défile chaque année reste le même, les élèves face à nous ont toujours le même âge. Ça deviendra plus compliqué de les gérer, les conditions de travail ne seront plus les mêmes “, soupire Nathalie Fuchs, 48 ans, enseignante à Haguenau et gréviste.
Entre fatigue et colère, les profs se révoltent
Face à des réformes toujours plus contraignantes pour les professeurs, ces derniers fatiguent. “ On a un champ de ruines dans la fonction publique. Prenez l’Education nationale : plus rien ne tient debout. Et si elle tient encore un peu, c’est par la bonne volonté de ses personnels “, déplore Laurent Feisthauer, secrétaire académique de la CGT Educ’action Alsace. Celle-ci revendique un retour de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans et une révision de son financement.
Emma Kuhn