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Le mystère des mosaïques de Strasbourg

Le « Street Art », comprenez l’art de rue, est de plus en plus présent dans les villes. A Strasbourg, ce sont des cigognes et des personnages de jeux vidéos qui fleurissent sur les murs sous forme de mosaïques. Elles sont l’oeuvre de l’artiste Stork, «cigogne» en anglais.

Fidèle à la tradition du street art, Stork ne veut pas en dévoiler trop sur son identité, car il ne cherche pas la reconnaissance. Mais depuis 2 ans et demi, c’est bien lui qui pose des mosaïques en ville. «Strasbourg est vraiment mon terrain de jeu. Après j’en ai aussi mis quand je pars en vacances, comme à Paris, Montpellier ou dans d’autres villes du sud de la France. Au total, j’en ai plus de 300 dont 150 à Strasbourg », explique l’homme originaire de la région parisienne. L’idée est partie d’une chasse aux Space Invaders avec son neveu. Après s’être inspiré de cet artiste pour ses premières créations, Stork s’est remis en question. « J’ai cherché mon univers à moi, sans prétention, alors j’ai tenté de pixeliser quelque chose qui me touchait et, étant Alsacien d’adoption, la cigogne est venue toute naturellement», poursuit l’artiste. Ses idées viennent de son enfance dans les années 90 avec le Club Dorothée. « J’ai posé du Dragon Ball Z, du Mario, du Pacman, mais également des choses en fonction du lieu comme une mosaïque pour le Racing Club de Strasbourg à côté du stade ou des Daft Punk à côté de la Cité de la Musique », développe le quadragénaire.

L’homme passe en moyenne cinq à six heures pour créer ses réalisations, étalées sur plusieurs soirs, car ce n’est pas son activité principale. « Dans un premier temps, j’imagine la pièce pixel par pixel sur un fichier Excel que j’ai crée » explique-t-il. Ensuite, après avoir jointé la mosaïque sur un papier collant, la plaque est prête à être mise en place. Parfois accompagné d’amis, mais le plus souvent seul, c’est la nuit que l’artiste expose son travail. « La pose me prend environ un quart d’heure. Je mets de la colle sur le dos du papier collant puis je le plaque contre le mur, en hauteur pour éviter au maximum les dégradations », raconte Stork. Un jeu d’enfant, donc.

Des réalisations appréciées des habitants

Ses œuvres sont suivies par plus de 2000 personnes sur sa page Instagram. Tout cela est fait sans autorisation préalable. « J’ai déjà été arrêté par les forces de l’ordre, notamment quand j’ai collé à côté du stade de foot. Mais ils ont été très sympa, je n’ai jamais eu besoin d’enlever quoi que ce soit », sourit-il. Des réalisations qui plaisent aux Strasbourgeois. « Franchement chapeau, c’est du bon boulot. Personne ne le connaît et pourtant, on pense à lui aux 4 coins de Strasbourg », avance un habitant rue Forget, à côté du personnage de Dragon Ball Z. « Je trouve ça chouette ça met de bonne humeur de voir ça quand on marche dans la ville, en plus les cigognes sont trop mignonnes », explique une jeune femme. Tortues Ninja, Petit Prince, ou encore un mur entier à l’entrée de Strasbourg, tant d’idées de projets pour le futur afin de continuer à émerveiller petits et grands.

Anthony Weissmuller

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