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Accouchements sans tabou

L’accouchement peut faire peur. De nombreuses jeunes femmes et futures mères ont de multiples craintes concernant ce moment si particulier. Peur des violences gynécologique, dénoncées depuis quelques années, peur des douleurs réputées atroces, peur des complications pour l’enfant à naître. Trois femmes, deux mères et une future maman, ont accepté de livrer leurs craintes et leur expérience, sans tabou.

« On te dit que ça fait mal, que c’est horrible, que tu vas mourir », témoigne Emilie, mère de deux enfants. Comme elle, de nombreuses futures mamans et jeunes femmes ont entendu ces mots. Pourtant, ce n’est pas ce qu’a ressenti l’aide-soignante de 40 ans. « Oui, tu as mal, mais ce n’est pas horrible, c’est une douleur qu’on ne peut pas décrire », témoigne-t-elle. En revanche, ce qui a le plus marqué Emilie, c’est un sentiment fort, une fois sa fille venue au monde. « J’ai eu l’impression d’être une tigresse, je me sentais prête à bondir pour protéger mon enfant », avoue-t-elle, gênée.

Accoucher peut-être long, très long

Virginie, jeune maman de 21 ans, a été accompagnée par des sages-femmes. Le gynécologue, lui, était très peu présent. « Quand je l’ai croisé sur le parking, il m’a dit : à vous voir en forme c’est que vous n’accoucherez pas encore, ça se voit une femme qui accouche, vous n’auriez pas dû venir, se souvient amèrement la jeune femme. Alors autant vous dire qu’il n’avait pas trop intérêt à me titiller, vu les douleurs que je me coltinais ! ». L’accouchement de la jeune toulousaine a duré cinq heures. « J’ai voulu abandonner, mais mon chéri et les sages-femmes m’ont bien fait comprendre que sans l’effort de la maman ça allait être compliqué », avoue-t-elle amusée. Emilie aussi a dû puiser dans ses ressources. « J’ai eu l’impression que c’était un marathon, se souvient-elle. Et ça, on ne m’en avait pas parlé ! ».

D’autres manières d’accoucher

Ophélie, elle, est enceinte de 7 mois. Un bébé n’était pas dans ses plans. Mais qu’importe, elle se sent prête à devenir mère. En revanche, l’accouchement a été une source d’inquiétudes pour elle. Après s’être beaucoup documentée, elle a décidé de ne pas accoucher traditionnellement. A la place, elle a choisi un accouchement naturel, aussi appelé « physiologique ». Le principe est de ne pas faire intervenir d’actes médicaux (médicaments, présence d’un gynécologue), la mère doit être totalement à l’écoute de son corps. Pour cela, elle sera seulement entourée de sages-femmes, dans une salle spéciale qu’elles louent à la maternité. « Je trouve que dans les accouchements traditionnels, il y a un côté intrusif, comme les touchers vaginaux, alors que ce n’est pas forcément obligé », confie la jeune femme. « Ce qui me fait peur avec un accouchement traditionnel, c’est de ne pas être considérée, d’être dépossédée de mon corps », livre la future maman.

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