Notre société de consommation est plus que jamais sujette à la dématérialisation. Ce phénomène est déjà bien ancré dans les habitudes des Français. D’après une enquête IPSOS réalisée en décembre 2019, 64% des Français ont une opinion positive sur la dématérialisation lorsqu’ils sont amenés à consommer.
Avec la démocratisation d’internet, acheter un nouveau pull, réserver ses vacances ou louer une voiture est simplifié. Tout est faisable en quelques clics. Cette tendance à rendre immatérielles certaines étapes du parcours d’achat classique d’un produit ou service a été prédite par Jeremy Rifkin, président de la Fondation de l’économie et des tendances dès 2000. Dans son livre “L’âge de l’accès”, il expliquait que l’accès deviendrait bientôt plus important que la propriété elle-même : ”avoir, posséder et accumuler n’ont plus guère de sens dans une économie où la seule constante est le changement« .
Des démarches facilitées, l’environnement préservé
Grâce à la dématérialisation, il n’y a plus besoin d’effectuer des démarches administratives ou de se déplacer, toutes les informations nécessaires à l’achat sont partagées directement sur le net. Autre argument en faveur de la dématérialisation, son empreinte écologique minime. En effet avec la digitalisation des services, les consommateurs sont amenés à utiliser moins de papier. Au classement des plus grands consommateurs mondiaux de papier, la France se positionne à la 22ème place avec ses 8,8 millions de tonnes utilisées sur l’année 2017. La dématérialisation permet certes de limiter ce gâchis de papier mais le stockage de données sur un serveur reste énergivore.
Un problème de confidentialité ?
Autre ombre au tableau : la confidentialité des données. Du fait de la dématérialisation, un certain nombre d’informations sont stockées en ligne. L’utilisateur est en droit de se demander par qui ces données sont consultables et comment elles sont traitées. La loi sur la protection des données personnelles (GDPR) adoptée au Parlement Européen en 2016 est venue apporter plus de transparence sur ce point. Le fait que ces informations ne soient pas palpables peut tout de même inquiéter malgré les nouvelles restrictions en vigueur.
Alors que l’on célébrait hier la 13ème journée européenne de la protection des données, la dématérialisation est plus que jamais partie intégrante dans la vie des consommateurs.
Maxence Dreher