Dans les Vosges, l’épidémie de COVID-19 continue de sévir. Santé Publique France a classé le département en situation de vulnérabilité modérée après l’apparition de plusieurs clusters sur le territoire.
À Remiremont, le cri d’alarme du préfet Pierre Ory ne semble pas inquiéter la population. Au détour de la rue principale, les masques se font rares. En terrasse, touristes et habitants continuent de trinquer ou de partager un repas en respectant la distanciation sociale. Pour la plupart des commerçants, l’annonce d’un nouveau cluster dans le secteur ne va rien changer au quotidien. Au bar La Loco, les serveurs expliquent que « cluster ou pas, nous appliquons les gestes barrières ». Masques, visières, gel hydroalcoolique et désinfections continuent de rythmer le quotidien des boutiques.
Le port du masque préconisé en plein air
À Gérardmer, ville très touristique, l’ambiance est à la vigilance. Le maire, Stessy Speissmann, a déjà pris les devants pour tenter de limiter la propagation du virus. Le port du masque dans les rues piétonnes et au bord du lac est vivement recommandé. Des lieux très fréquentés, notamment en période estivale. Le maire est également prêt à prendre un arrêté plus contraignant si la préconisation n’est pas respectée. Dans un souci de sécurité, des tests de dépistage anti COVID-19 gratuits seront proposés dans la semaine.
Trois clusters dans les Vosges
L’épidémie semble rebondir ce mois-ci. En seulement quelques jours, plusieurs clusters ont été découverts et annoncés par le préfet du département, Pierre Ory. Un à Mattaincourt, où une campagne de dépistage a révélé 30 cas dans une résidence accueillant des patients atteints de troubles psychiatriques. Un dans le secteur de Remiremont, après une réunion familiale d’une cinquantaine de personnes, révélant 7 cas positifs. Et plus récemment, un à Saint-Nabord.
Le préfet appelle à la vigilance
Dans un interview à Vosges Matin, Pierre Ory estime que ces clusters sont « un clignotant, un message de vigilance ». Pour lui, les rassemblements familiaux sont un vrai sujet puisque « les gens considèrent que, parce qu’ils sont en famille, il n’y a pas de risque ». Le préfet en appelle à la vigilance et à la responsabilité des Vosgiens, mais aussi des touristes : « attention, ne créons pas, ou ne recréons pas les conditions des semaines très difficiles que nous avons vécues dans un département très lourdement affecté ». Pour rappel, 419 personnes, touchées par la COVID-19, sont décédées dans le département des Vosges. Dans le Grand Est, 5 413 victimes ont été comptabilisées depuis le 1er mars.
Un reportage de Cécile Jacquot, édité par Sailesh Gya.