Alors que les polémiques au sujet des violences policières font rage, Christophe Castaner, le Ministre de l’Intérieur, a annoncé le retrait immédiat de la grenade controversée GLI-F4.
Dimanche 26 janvier dernier, le Ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé à la télévision, sur France 3, le retrait immédiat de la grenade GLI-F4. Cette arme de 17,8 centimètres de hauteur et de 5,6 centimètres de diamètre est petite mais puissante. Elle contient pas moins de 26 grammes de TNT. Cette munition a également un triple effet : lacrymogène, de souffle et sonore, jusqu’à 160 décibels. Cette arme controversée était utilisée depuis 2004 par les CRS et les gendarmes en cas de dernier recours afin de garder à distance un groupe de personnes hostiles lors d’une manifestation ou d’émeutes. Elle est accusée d’être à l’origine de plusieurs mutilations.
Au cours de ces dernières années, plusieurs personnes ont eu la main arrachée lorsqu’ils ont voulu ramasser cette grenade. C’était notamment le cas lors des manifestations à Notre-Dame-des-Landes ou encore lors du mouvement des Gilets Jaunes. Plusieurs avocats de manifestants blessés avaient déjà demandé l’interdiction de cette arme. La France était le seul pays de l’Union Européenne a encore utiliser ce type de munition. La GLI-F4 avait remplacé la grenade OF-F1, qui avait provoqué la mort du militant écologiste Remi Fraisse, en 2015, lors d’une manifestation contre le barrage de Sivens dans le Tarn.
Un coup de com ?
Certains déplorent un « coup de com ». Effectivement, cette grenade n’a plus été commandée depuis 2014. Les stocks de GLI-F4 étaient donc presque épuisés. D’autres grenades ont alors peu à peu remplacé les GLI-F4.
Solène Martin