Une vingtaine d’étudiants ont bloqué l’accès à l’un des bâtiments de l’Université de Strasbourg ce mardi 31 janvier. Opposés à la réforme des retraites, ils souhaitent mobiliser la jeunesse.
Poubelles et grilles devant l’entrée, l’accès au bâtiment du Patio était impossible ce mardi matin. Après le blocage de l’institut Lebel la semaine dernière, les étudiants réunis en assemblée générale ont décidé de réitérer l’opération. Objectif : alerter la jeunesse : « Nous les étudiants, on n’a pas le droit de grève donc une nos possibilités, par exemple, c’est de bloquer un bâtiment. On veut visibiliser la cause qu’on défend. », explique Arnaud du syndicat Solidaire étudiant. Établie devant une banderole « jeunesse en lutte », la vingtaine d’étudiants présents partagent tous la même inquiétude. Celle de la perspective d’une retraite lointaine alors qu’ils n’ont pas encore fini leurs études : « En tant qu’étudiant, on vit déjà dans la précarité et là, on nous promet juste un avenir où on va devoir travailler jusqu’à notre veil âge, quand on sera plus forcément en bonne santé », se désole Marie, du syndicat Solidaire étudiant. À ses côtés, Marc (*) s’interroge : « Est-ce qu’un seul d’entre nous peut se sentir optimiste à propos de son avenir ? »
« La répression ne nous fera pas plier »
Au-delà de leur opposition à la réforme, les étudiants souhaitaient se faire entendre par la direction de l’université. L’intervention de CRS pour mettre fin à une assemblée générale le 19 janvier, a laissé un goût amer chez beaucoup d’entre eux. « Les blocages qui ont eu lieu, c’est pour montrer à la Fac que la répression ne nous fera pas plier et qu’on est déterminé à continuer à se mobiliser », indique Marc qui déplore un manque de considération. Un sentiment partagé par Pauline, étudiante en langues : « On a besoin d’avoir du soutien, mais si on ne le trouve pas, on le prendra parce que c’est notre droit. »
Une assemblée générale s’est tenue à 12 h pour planifier la suite du mouvement ainsi que l’organisation des prochaines journées de mobilisation.
(*)Le prénom a été modifié
Jérémie RENGER