La Saint-Nicolas fête ses 1 675 ans aujourd’hui. Mais tant d’années après la mort de Nicolas de Myre, la traditionnelle fête chrétienne du Grand-Est, est préservée.
Tous les 6 décembre est fêtée la Saint Nicolas. Une tradition s’est installée dans les écoles : Le Saint Nicolas, patron des écoliers, se déplace dans les établissements scolaires et distribue des chocolats aux enfants gentils. Pour l’histoire, il raconte que son âne attend gentiment devant l’école, à l’abri des regards. Quant aux enfants indisciplinés, ils sont menacés de rendre visite au légendaire Père Fouettard, le double maléfique de Saint Nicolas. Les siècles passés n’atténuent ni la curiosité, ni l’éveil des enfants. Rares sont ceux qui osent affronter leur patron du regard.
Des mannele en gilets jaunes
Tradition oblige, les pâtisseries en profitent pour commercialiser leurs petites brioches en forme de bonhomme : le Mannele. Littéralement, petit bonhomme. Dans la devanture de la boulangerie Lentz, à Wangenbourg-Engenthal, sont placées des brioches vêtues de… gilets jaunes. Aux micros de France 3, Joëlle Rolling, une des vendeuses, explique que la boulangerie a été « dévalisée » ce jeudi 6 décembre, victime du succès de la brioche. Son artisan, le père des mannele contestataires, tenait à « soutenir le mouvement » à sa manière, précisant qu’il n’est pas « possible » pour lui de quitter son poste.
Saint Nicolas bientôt au Patrimoine ?
Un dossier pour placer la Saint-Nicolas au patrimoine de l’UNESCO a été déposé par la ville de Nancy. Là-bas, les festivités prennent encore un peu plus de place dans les traditions et la collectivité cherche à inscrire Nancy « capitale de Saint-Nicolas ». Pour l’heure, le dossier pourrait bien aller jusqu’au bout, puisque le gouvernement a d’ores et déjà inscrit les festivités du 6 décembre à l’Inventaire Français du Patrimoine Culturel et Immatériel. En France, le Carnaval de Granville est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’espoir est permis pour les Grand-Estiens, principaux concernés par l’opération.