Le musée Tomi Ungerer, à Strasbourg, accueille depuis le vendredi 21 mars l’exposition « Evidence. Dessiner le présent ». Quatre artiste se sont unis pour cette exposition, dans laquelle ils abordent politique et intimité sans aucun tabou.
Le musée Tomi Ungerer met en place une nouvelle exposition temporaire. Depuis dix jours, le premier étage du musée reçoit l’exposition « Evidence. Dessiner le présent ». Diverses formes d’arts s’y retrouvent, certaines plutôt classiques comme le dessin ou la peinture, d’autres plus contemporaines, comme la couture, la bande-dessinée, et même le film.
Une exposition intime et politique
Les artistes présents pour l’exposition sont au nombre de quatre, et n’ont pas hésité à dévoiler une partie de leur vie intime au travers de leur art. C’est le cas notamment de Mazen Kerbaj, dessinateur, peintre et musicien libanais, qui a entre autres exposé ce qui semblent être des carnets intimes. Il y raconte son quotidien au travers de courts écrits et de quelques dessins dont il a le secret. De son côté, l’illustrateur et graveur allemand Nino Bulling présente des bandes dessinées et tableaux abordant des sujets très actuels comme l’environnement, ou encore l’identité de genre. La peintre française Neïla Czermak Ichti, quant à elle, dévoile sans honte ni tabou sa vie privée mettant les personnes de son entourage proche sur toile, tout en posant des questions au sujet du présent et de la difficulté de le dessiner. Enfin, l’artiste visuelle libanaise Mounira Al Sohl évoque la complexité politique dans laquelle se trouve le Moyen-Orient, notamment la Syrie, au travers de coutures et dessins, mais aussi d’un film d’une demi-heure diffusé en continu au sein même de l’exposition.
« C’est important pour nous tous, aussi pour les jeunes adultes, donc le but c’est qu’il n’y ait pas que le public classique qui va dans les musées qui s’y intéresse, c’est une offre aussi pour un public plus jeune »
Anna Sailer, Conservatrice du musée Tomi Ungerer et commissaire de l’exposition ‘Evidence. Dessiner le présent’
Les sujets politiques abordés sont nombreux, et ce n’est pas un hasard. En effet, le but de cette exposition est aussi d’informer les nouvelles générations sur le monde qui les entoure, et ce par le biais de l’art d’aujourd’hui. « C’est important pour nous tous, aussi pour les jeunes adultes, donc le but c’est qu’il n’y ait pas que le public classique qui va dans les musées qui s’y intéresse, c’est une offre aussi pour un public plus jeune », souligne Anna Sailer, Conservatrice du musée Tomi Ungerer et commissaire de l’exposition ‘Evidence. Dessiner le présent’.
Des visiteurs qui se sentent immergés
Au-delà de l’aspect politique, nombreux sont les visiteurs qui avouent se reconnaître au travers de certains artistes. « C’est pas des œuvres inaccessibles comme les grands tableaux, donc on s’y identifie, c’est comme quand on dessine dans le coin de nos feuilles de cours », déclare avec admiration Jean Le Ménager, jeune strasbourgeois venu visiter l’exposition. Cette identification est due à la proximité que permettent les artistes, au travers de l’art qu’ils proposent, mais aussi des messages qu’ils dévoilent. « Des fois, il y a des notes, et des dessins plus accessibles, on a l’impression de connaître leur quotidien ! », s’enthousiasme Lara Fé Mendoza Gramberg à la sortie du musée. « Evidence. Dessiner le présent » restera au musée Tomi Ungerer jusqu’au 28 septembre 2025.
Y aller : Musée Tomi Ungerer, 2 Avenue de la Marseillaise, 67000 Strasbourg. Informations pratiques : Cliquez ici
Légende photo : Visiteuse de l’exposition ‘Evidence. Dessiner le présent’, devant l’œuvre ‘Mon nuage’ de Mazen Kerbaj (©Alexis Barthélémy)
Alexis Barthélémy