À l’heure du Covid, Adèle Bohl, une jeune entrepreneuse décide de tout plaquer pour réaliser son rêve : ouvrir un commerce en ligne pour accessoires canins.
Diplômée d’une licence de commerce, Adèle Bohl, une Strasbourgeoise de 31 ans, a été pendant 5 ans responsable formation en ingénierie. Mais c’est en février 2020, à l’aube du premier confinement que la jeune femme décide de tout plaquer pour suivre son rêve. « J’avais besoin d’un nouveau challenge, une nouvelle aventure », explique la jeune femme. En février, elle crée sa toute première auto-entreprise, mais rencontre quelques difficultés. C’est en octobre 2020 qu’elle ouvre sa boutique en ligne « Papattes d’Amour », commerce consacré à la vente d’accessoires pour chiens. Son objectif est de créer une boutique avec des articles originaux pour se démarquer des grandes enseignes. En plus des quelques fournisseurs qui l’accompagnent, Adèle n’hésite pas à mettre la main à la patte. « Tout ce qui est colliers et harnais, je les fais moi-même », explique fièrement la jeune femme. Mais à l’aube du premier confinement, qui a causé la perte d’emploi de 1,1 million de personnes, quitter son emploi fixe pour ouvrir un commerce en ligne sans garantie économique peut s’avérer être un pari risqué.
Un pari risqué
Cela n’a pas découragé Adèle Bohl qui explique avoir l’impression d’avoir fait le tour de son dernier emploi. « J’avais besoin de sortir de ma zone de confort », résume-t-elle. Pour le moment, Adèle ne vit pas encore de son site, né officiellement début janvier. « La rentabilité vient après six mois, un an. Aujourd’hui, je vis donc de mes économies », explique la jeune entrepreneuse. Mais grâce à son e-commerce, elle échappe à quelques difficultés financières. « Je n’ai pas de charge à payer ni de loyer », explique-t-elle. Le fait de travailler de chez soi peut avoir des avantages, surtout en temps de crise sanitaire.
« C’est mieux en terme de qualité de vie »
Même si le lien social qu’entretenait Adèle avec ses clients et collègues lui manque, la jeune femme explique qu’en termes de qualité de vie, travailler à domicile est un avantage. « Par exemple je ne prend plus la voiture le matin, et je suis plus proche de mon chien aussi », souligne-t-elle. Son chien de 7 ans, Junior, est aveugle depuis 1,5 ans après à un décollement de ses rétines. Après de nombreuses opérations sans succès, le jeune Boston terrier est très dépendant de sa maitresse. « Il n’a que moi pour vivre, et il a fallu tout réapprendre : se promener, et monter les trottoirs », explique Adèle. La jeune entrepreneuse décide donc de lui consacrer sa vie personnelle comme professionnelle. En effet, son chien est le testeur officiel de ses créations comme les vêtements, les colliers ou les harnais. C’est une manière pour elle mêler son activité professionnelle avec sa passion. Adèle Bohl souhaite bientôt ouvrir une boutique éphémère dans le centre de Strasbourg.
Ludivine Degenève