Les soldes d’hiver 2022 ont commencé depuis la semaine dernière, mercredi 12 janvier dans toute la France. Malgré les prix cassés à cette occasion, la clientèle ne se bouscule pas dans les rayons.
Avec la crise sanitaire, les récents achats de Noël et les offres comme le Black Friday au mois de novembre, ces soldes ne sont pas accueillis comme les commerçants le voudraient. De nombreux vendeurs rencontrent des difficultés comme Elsa Gutapfel, vendeuse de la boutique de vêtements Le Temps des Cerises : « C’était assez chaotique, on n’a pas eu beaucoup de monde. Ils s’attendent à ce qu’il y ait des offres beaucoup plus agressives comme quand a ouvert après le premier confinement, mais on n’a pas assez de stock pour se permettre de faire la même chose. »
Manque de couleurs, de tailles ou simplement une précaution face à la crise sanitaire peuvent justifier l’absence des clients. « Je suis allé faire un tour avec ma sœur, j’ai vu un article qui m’intéressait, mais il n’y avait pas ma taille alors je l’ai commandé sur Internet en rentrant », explique Nathan, étudiant à Strasbourg.
Le contexte sanitaire n’y est pas étranger.
La crise du coronavirus joue aussi sur l’environnement de ces soldes et l’afflux dans les boutiques. D’après la fédération nationale de l’habillement, certains subissent une baisse jusqu’à 50 % par rapport à l’année dernière. Moins de monde dans les rues signifie moins d’acheteurs pour ces vendeurs. « Je m’attendais à quelque chose de plus difficile, d’après moi c’est un manque de fréquentation qui est dû à la situation sanitaire, les gens osent moins sortir ou viennent moins en ville », pense Caroline Schmitt, responsable du magasin Burton de Strasbourg. Les soldes s’achèvent le 8 février.
Une compétition avec Internet ?
Au début du mois de décembre, l’Institut d’études Odoxa a fait un sondage auprès des Français pour connaître la relation qu’ils ont avec le e-commerce. Ils en ont conclu que le commerce en ligne ne remplacera pas le magasin. Privés de shopping pendant des mois à cause de la crise sanitaire, les sondés comptaient retourner davantage dans les magasins pour leurs courses de Noël. Plus précisément, 61 % d’entre eux voulait y faire l’essentiel de leurs achats contre 38 % sur Internet. Et pourtant, beaucoup de vendeurs expliquent que les clients passent en boutique puis vont commander sur Internet.