Depuis le début du conflit russo-ukrainien, le prix de l’essence fait des bonds dans les stations-service françaises. Cependant, une baisse a été observée il y a quelques jours.
Alors qu’il avait franchi la barre des 2 euros début mars, le prix au litre de carburant a enfin diminué. Aujourd’hui constatée, cette baisse était annoncée par des experts en économie il y a quelques jours. Selon les données relevées par le gouvernement chaque lundi, le sans-plomb 95 a vu son prix baisser d’environ 5% en un semaine, passant de 2,08 euros à 1,97 euro, soit une baisse de 9 centimes. Pour le gazole, la baisse s’est davantage fait ressentir. Il y a 7 jours, son prix à la pompe s’élevait à une moyenne de 2,14 euros contre 1,97 euro aujourd’hui, soit une réduction d’environ 17 centimes. Cependant, ces chiffres sont encore au-dessus des tarifs affichés il y a encore un mois, à la veille du conflit en Ukraine. Malgré cette réduction, la hausse des prix constatée depuis cet évènement n’est pas entièrement comblée.
Un cocktail explosif
Une hausse importante des prix du carburant avait déjà été remarquée en début d’année. Cela a été causé par la reprise économique, conséquence de la crise du Covid-19. En effet, la demande de pétrole s’est fortement accentuée sur les marchés mondiaux. C’est le principe de l’offre et la demande, plus la demande est élevée, plus le prix le sera. S’est ajouté à cela le déclenchement du conflit russo-ukrainien le 24 février dernier, qui a bousculé l’économie mondiale. Quelques jours plus tard, le prix à la pompe dans les stations-service de France avait bondi de 40 centimes en moyenne, passant à plus de 2 euros par litre. Cette hausse brutale avait suscité beaucoup de réactions négatives. Pourtant classée parmi les trois plus gros exportateurs d’or noir avec les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite, la Russie n’a plus un aussi grand succès. Cependant, si une baisse a été constatée sur ces derniers jours, cela s’explique par la dévaluation du baril de pétrole américain.
Des conséquences majeures
Face à la hausse des prix du carburant, les professionnels, comme les taxis ou les livreurs, se sont retrouvés dans une situation délicate. Ils consomment du carburant tous les jours et répercutent la hausse sur le client. « La réduction nous soulage un peu mais on ne voit pas la différence à la fin du mois, on est en perte. Les clients ne comprennent pas forcément l’augmentation de certains de nos tarifs. », témoigne Sébastien Tischhauser, livreur. Limiter les déplacements, adopter une écoconduite, faire du co-voiturage… des solutions existent pour limiter sa consommation de carburant et faire des économies. « La seule solution pour moi est d’éviter les déplacements intempestifs : je vais rester stationné à la gare sans bouger le véhicule au lieu de prendre des courses qui peuvent être loin et pas rentables. », explique Zakaria Abdel Ali, chauffeur de taxi à son compte. Le gouvernement a tout de même promis une aide : une remise en caisse de 15 centimes sur le litre de carburant. Cette mesure sera mise en place à partir du 1e avril prochain pour une durée de 4 mois.