Les communes bas-rhinoises subissent elles aussi l’inflation et la hausse des coûts de l’énergie. Une situation qui perdure et qui oblige les maires à trouver des solutions pérennes pour minimiser son impact.
« Notre facture énergétique a augmenté d’un million d’euros par rapport à 2021 » explique Jean-Louis Hoerlé. Comme les autres maires de France, le maire de Bischheim (17 000 habitants) n’est pas épargné par l’inflation. Alors il a fallu faire quelques concessions : fermeture du gymnase de la ville pendant les vacances de février, arrêt de la climatisation l’été et réduction du chauffage dans les bâtiments publics. Des efforts multiples mais tenables pour Jean-Louis Hoerlé. « J’ai 17 degrés en Mairie, j’ai un t-shirt et un pull et ça se passe très bien ». Même son de cloche pour la commune d’Hindisheim (1 600 habitants) qui a vu ses factures explosées. Seul le bouclier tarifaire dont bénéficient les petites communes, lui permet de garder la tête hors de l’eau. La hausse du coût de l’électricité sera limitée à 15 % TTC. « Cela sauve complétement notre budget », avoue le maire, Pascal Nothisen.
Des investissements sur le long terme
Face à cette inflation qui perdure, c’est toute la gestion de la commune qui doit être repensée. Cette crise a convaincu les maires d’agir sur le long terme. « Nous avons passé toutes les salles communales en Led ainsi que certaines rues. Il y en a une trentaine pour l’instant. Sur les deux prochaines années, on aimerait remplacer l’ensemble de l’éclairage public en Led, c’est un gros chantier, mais il faut le faire. » Détaille Pascal Nothisen. Avec ces changements, la commune de Hindisheim s’attend à une diminution de 50 % de sa consommation. À Bischheim, cette transition a déjà été faite. Sur 1800 lampadaires, 800 sont déjà des Leds. « Nous avons investi pour que la totalité des lampadaires soit des leds. C’est un long projet, ça ne sera pas fait dans l’année. » Précise Jean-Louis Hoerlé. Autre augmentation significative, celle du coût des travaux. Certains projets de rénovation ont dû être retardés voire annulés. « Il a fallu réadapter le budget pour les travaux, on attendait des investissements conséquents, ils ont dû être retardés. », explique Jean-Louis Hoerlé.
Tom Herga