La ville de Strasbourg, à l’initiative de la maire Jeanne Barseghian, a mis en place le projet de déployer des box à compost dans toute l’Eurométropole de Strasbourg. Ce dispositif, conçu pour réduire les déchets alimentaires pour les transformer en biogaz ou en compost agricole, doit s’étendre progressivement jusqu’en 2025 à d’autres communes comme Lingolsheim, Ostwald et Illkirch-Graffenstaden. Le compostage n’est pas encore adopté par tous.
Si le dispositif est prometteur, son adoption semble varier selon les profils. « Si vous parlez de l’objet en plastique marron avec des trous, non merci ! J’habite en appartement, et c’est juste bien pour attirer les moucherons ou même les souris. En plus, c’est trop encombrant pour être mis sous l’évier« , témoigne Charline Dubourg, résidant au centre-ville. A contrario en maison, son usage semble plus apprécié. « Nous, on s’en sert pour enrichir notre compost dans le jardin. C’est pratique et ça fonctionne bien !« , explique Mélanie Jean. Ce contraste montre une difficulté pour l’eurométropole de Strasbourg qui est de rendre ce dispositif attractif et adapté aux réalités du logement en ville, et aux potentiels désagréments que ces box peuvent engendrer.
Un premier bilan positif malgré tout
La collecte des déchets alimentaires a permis en un an, de récolter environ 15 kg de biodéchets par habitant, d’après l’Eurométropole de Strasbourg. Avec un taux d’erreur inférieur à 3 %, le geste de tri semble s’installer doucement dans les habitudes. À terme, ce dispositif pourrait valoriser près de 7 500 tonnes de déchets alimentaires par an, transformés en biogaz ou en compost, selon leurs premières estimations.
Strasbourg, ville pionnière en matière d’écologie urbaine, a lancé un projet ambitieux, mais reste à voir si ces box deviendront, à terme, un élément incontournable du quotidien de tous les Strasbourgeois.
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Lucie Cardoso de Oliveira