La Banque Alimentaire a effectué une collecte importante dans toute l’Alsace le week-end, du 22 au 24 novembre. Ce sont près de 8000 bénévoles et 300 magasins qui se sont engagés pour collecter des denrées alimentaires. Toutefois, la Banque Alimentaire et les associations d’aide alimentaire font face à des difficultés croissantes ces dernières années.
Cette année, la Banque Alimentaire a décidé de mettre l’accent sur les produits à longue durée de conservation tels que le riz, les pâtes, et les conserves, indispensables pour reconstituer les stocks face à une demande croissante. Car en effet, les stocks baissent, et les associations qui dépendent de la Banque Alimentaire en subissent les conséquences. L’association Caritas fait partie de ces nombreuses associations qui sont en difficulté. « Les associations situées en bout de chaine comme Caritas voient leur situation impactée. », indique Gautier Trauber, chargé de communication de l’association Caritas.
Un contexte économique défavorable
La collecte intervient dans un contexte économique tendu, marqué par une inflation persistante qui affecte les plus démunis. La Banque Alimentaire doit faire face à une augmentation du nombre de bénéficiaires tout au long de l’année en plus d’une baisse des dons annuelles. « l’inflation a eu un impact important. En raison des prix chers, lorsque les gens vont au supermarché ils achètent directement pour eux-mêmes, et fournissent beaucoup moins aux associations. », ajoute Gautier Trauber. Cependant, Caritas ne voit pas de baisse de dons par rapport aux années précédentes, un aspect positif qui leur permet de bénéficier d’un budget un peu plus important. « Les dons se stabilisent, on n’enregistre pas de baisse de dons pour le moment. Mais il est encore trop tôt pour le dire, le mois le plus important est celui de décembre. Les chiffres peuvent monter jusqu’à 50% du total annuel sur ce seul mois. », rappelle selon M. Trauber.
Un mal pour un bien
En raison de ce déficit de stock de la Banque Alimentaire, les associations doivent trouver un moyen afin de s’alimenter. La solution qu’a trouvé Caritas, c’est de se fournir auprès des producteurs locaux. « Ce n’est pas un volume comparable à celui de la banque alimentaire, mais ce sont des produits de qualités. Au moins, cela nous permet de nous intégrer dans le tissu économique local ». , explique Gautier Trauber. Entre stocks en baisse et inflation persistante, les associations innovent, comme Caritas, en se tournant vers les producteurs locaux. Une solution qui reste encore limitée. Le mois de décembre sera décisif pour déterminer la situation économique des associations.
crédit photo : Eurométropole de Strasbourg
CMateo Chernine