Thomas Schall face à la presse après le match contre Clermont, Crédit photo : Dom Robin
Attaquant de pointe lors de la confrontation face à Clermont, Thomas Schall s’est livré sur la victoire historique de son équipe et sur le 16ème de finale face à Angers. Rencontre avec le n°9 de Koenigshoffen.
Lorsque vous êtes tombés contre Clermont, une équipe de Ligue 1 lors du tirage au sort, quelles étaient tes premières réactions et pensées ? Tu appréhendais ce match ?
« Au moment du tirage quand tu tombes contre une Ligue 1, t’as envie de jouer dès le lendemain. On avait tous envie de jouer contre des pros, ça arrive qu’une ou deux fois dans une carrière donc j’étais à la fois fier et impatient de défier ces mecs-là. »
Comment tu as vécu ton match ?
« Alors mon match, c’est simple je l’ai vécu comme un rêve parce qu’affronter des pros ce n’est pas donné à tout le monde. Dans une carrière amateure, ça arrive une fois ou deux fois maximum dans une vie donc c’est d’abord un sentiment de fierté. Y avait une envie de gagner comme pas possible, eux, ils sont payés pour faire ça, nous, on travaille tous à côté donc effectivement je pense qu’on avait un peu plus d’envie qu’eux. Ensuite, mon match, comment je l’ai ressenti ? Un petit peu de frustration du fait que nous, les attaquants, on devient les premiers défenseurs. Jouer contre des pros c’est forcément un bloc bas, attendre l’équipe adverse, faire des longues courses devant, alors la fatigue arrive plus vite que d’habitude. On a surtout moins de ballons et moins l’occasion de se montrer en tant qu’attaquant. »
Avant ce match, y a-t-il eu une préparation différente de d’habitude ?
« La préparation était un peu spéciale, on a fait beaucoup de physique pour essayer de se mettre à la hauteur parce que physiquement, c’était là nos plus grandes lacunes comparé à des pros. On a fait un peu plus de courses que d’habitude, on a fait un entraînement spécial dans une salle de sport avec du travail de cross training. C’était beaucoup de joie, beaucoup d’impatience, pour tout le monde, il y avait une communion collective qui s’est ressentie pendant le match. D’ailleurs, on était tous les uns pour les autres. »
Pour toi, qu’est ce qui a fait basculer le match en votre faveur ?
« La clé du match, c’était de ne pas prendre de but, de repousser l’échéance minute par minute. C’était un match dans le match, en fait il ne fallait pas prendre de but, plus le chrono avançait plus nos chances grandissaient, c’est aussi simple que ça. Eux, de leur côté c’est du doute qui s’installe au fur et à mesure, et nous on le sentait. Plus le match avançait, plus ils voulaient marquer et plus ils s’énervaient. Il a fallu rester en place tactiquement comme le coach nous l’avait demandé et répéter les efforts pour ne pas craquer. Si on ne prenait pas de but, on savait qu’on les emmènerait aux tirs au but ou alors qu’on marquerait en contre. »
Lorsque vous vous êtes qualifiés aux penaltys, qu’est ce que tu as ressenti ?
« Suite à la qualification aux tirs au but, je peux essayer de décrire mes émotions mais c’est intransmissible ce qu’on a ressenti. C’était franchement du jamais-vu dans ma vie, encore moins sur un terrain de foot. C’était un stress franchement immense, j’avais l’impression que mon cœur allait me lâcher. C’était une joie, on ne s’est même pas rendu compte, on a pleuré, on a tous crié et d’ailleurs j’ai plus de voix en partie à cause de ça, mais c’est un sentiment de fierté et de joie incommensurable franchement. »
Une réaction au tirage au sort qui vous opposera à Angers ?
« Pour le tirage au sort, c’est exactement la même que Clermont, ce n’est certes pas un top club du championnat, mais ça reste une Ligue 1, ça reste des pros. Y a des mecs qui ont fait une demi-finale de coupe du monde. On a vu qu’on jouera à la Meinau, on va essayer de remplir le stade ce serait bien qu’il y ait le KOP et pas mal de supporters. C’est la même joie, la même préparation et la même appréhension de rejouer contre une Ligue 1 en 16e. »