Dans le quotidien des consommateurs, l’alimentation tient une place majeure et à part. Néanmoins, les nombreuses crises actuelles obligent à restreindre les budgets. Comment allier augmentation du coût de la vie et alimentation saine ?
En un an, l’augmentation des prix sur les produits alimentaires s’est élevée à 10 %. Une situation qui pousse aujourd’hui les Français à se rabattre sur les plus petits prix, souvent révélateurs d’une moins bonne qualité. Devenu un réel mode de vie, s’alimenter sainement risque beaucoup, par ces temps de crises. « Bien manger signifie ne pas se priver. Il faut se faire plaisir tout en gardant un rythme sain en mettant dans l’assiette des produits non-transformés, qui rentrent dans les quatre groupes alimentaires », explique Camille Althaus-Oswalt, diététicienne à Strasbourg. Selon l’IRI (Information Resources, Incorporated), les ventes de produits de marques premier prix ont subi une inflation de 10 % depuis septembre dernier. « Lorsqu’un produit est peu cher, il est souvent transformé. Cette dégradation n’est pas alarmante, mais peut tout de même avoir un impact sur la santé de chacun », poursuit Camille Athaus-Oswalt.
Des substituts en guise de solution
Face à cela, les professionnels partagent leurs conseils afin de suivre une bonne alimentation sans trop se ruiner. « Je préconise d’acheter en grande quantité et de, par la suite, partager avec des amis ou de la famille pour que le coût soit plus faible tout en ayant de la qualité. Il est important de regarder le prix des produits au kilo, cultiver soi-même si certains en ont la possibilité… Par ailleurs, les légumes sont à des prix abordables et sont, bien entendu, bons pour la santé », ajoute la diététicienne-nutritionniste.
Les étudiants : part de la population extrêmement touchée
Plusieurs catégories de la population sont touchées de plein fouet par cette inflation et notamment les étudiants. Sans revenus et avec très peu d’aides, ces jeunes sont parfois contraints de faire certains choix. « Je compte absolument tout ce que j’achète, j’essaye d’acheter beaucoup de légumes car ce ne sont pas les produits les plus chers et je prends beaucoup de sous-marques. En ce qui concerne la viande ou les produits laitiers, je fais régulièrement l’impasse dessus ce qui peut avoir un impact direct sur ma santé et je n’ai pas l’impression d’avoir une bonne alimentation », précise Laureen Tassera, étudiante à l’Université de Strasbourg.
Garance Reno