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Le 19 novembre est la journée mondiale des toilettes des Nations Unies. Un besoin nécessaire et indispensable pour tous. Un moyen de dresser le bilan des toilettes publiques à Strasbourg.

Tout le monde s’est déjà retrouvé face à une envie pressante. Il n’y a pas le choix, il faut se rendre dans les toilettes publiques. Chaque année, ce sont 2,8 millions de personnes qui les utilisent à Strasbourg. On compte dans la capitale européenne 1 toilette pour 19 000 habitants. Les lieux d’aisances sont au nombre de 18 dans Strasbourg. On les retrouve place Kléber, à l’Orangerie ou encore place André Maurois.

La ville souhaite tout de même nuancer ces chiffres. « Si on prend au dispositif, donc urinoirs et cuvettes, on est à 140. Ce qui fait un toilette pour 2000 habitants », précise Jean-Paul Prève, l’adjoint chargé de la propreté de la ville de l’Eurométropole de Strasbourg. Ces chiffres ne concernent que la ville de Strasbourg. Les autres toilettes de l’Eurométropole ne sont pas comptabilisées.

Des contraintes

Si la ville est consciente qu’il faut rajouter des lieux d’aisances, la difficulté réside dans l’emplacement. La ville de Strasbourg comporte beaucoup de bâtiments classés “monuments historiques” par l’Unesco. C’est le cas dans le quartier de  Neustadt. Un titre qui empêche l’installation de WC. La mise en place de toilettes supplémentaires a par exemple été refusée sur la terrasse panoramique, Barrage Vauban à cause de ce label. « Il n’y a pas que sur le lieu où nous sommes contraints, il y a aussi les matériaux et le mobilier à utiliser», souligne Jean-Paul Prève. Pour mettre à disposition de nouveaux sanitaires, il faut aussi prendre en compte l’alimentation en eau et l’évacuation des eaux usées. C’est pourquoi, l’adjoint de la ville envisage aussi l’installation de toilettes sèches, au parking-relais des Ducs D’Alsace.

Une alternative 

L’élu rappelle que les commerçants et les restaurants n’ont pas l’obligation de donner accès à leur sanitaire s’il n’y a pas eu de consommation. Certains restaurateurs l’acceptent tout de même. « Je ne peux pas refuser l’accès à nos toilettes, mais on attend un petit geste, comme prendre un café, c’est de la bienséance », explique Dominique Vonesch, gérant du café brasserie Le Michel. D’autres lieux sont aussi accessibles comme les toilettes des parkings. Jean-Paul Prève ajoute avec agacement : « Nous sommes en partenariat avec les parkings Parcus et pourtant, les vigiles ne laissent pas toujours les personnes utiliser les toilettes car ils ne sont pas clients. »

Si les Strasbourgeois sont conscients que les toilettes publiques ne courent pas les rues. Cela peut devenir un véritable problème lors d’évènements importants, comme le Marché de Noël. « Pendant la période de Noël, c’est 4 500 personnes qui se rendent aux toilettes par jour sur la Place du Château », affirme, l’adjoint à la propreté. Une affluence importante, qui oblige la ville à installer des toilettes temporaires. Mais, ces fameuses cabines doivent être discrètes et se fondre dans le paysage. Pour le moment, Jean-Paul Prève attend le vote du budget 2025, pour savoir quels futurs projets seront réalisables. À noter qu’un sanitaire automatique classique coûte 28 000 euros.

Crédit photo : Lucie Jacquemin

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