Le cinéma municipal strasbourgeois change le prix de ses billets face à ses dernières difficultés financières. Les nouveaux tarifs seront mis en place à compter du 2 avril
Payer plus cher pour sauver Le Cosmos. Lundi 17 mars, le Conseil Municipal a adopté un ensemble de nouvelles mesures pour pallier les difficultés économiques du cinéma. Le tarif plein passe désormais à 9 euros, contre 8 euros auparavant. Les nouveaux tarifs doivent entrer en vigueur le 2 avril. Le Cosmos propose divers tarifs réduits. « Le tarif réduit est plus utilisé que le tarif plein. », raconte Cécile Becker, secrétaire générale du Cosmos. « Le CNC a décidé de faire le focus sur la tranche d’âge des 15-25 ans. Mettre en place un tarif réduit aussi attrayant ne permet pas de pallier nos difficultés financières », explique Cécile Becker. En matière de recettes, ce tarif représente 22% de la fréquentation du cinéma.
D’autre part, le cinéma bénéficie d’un statut particulier, celui de délégation de service public. Le cinéma est entretenu par Le Troisième Souffle. Le collectif a choisi de se structurer en Société coopérative d’intérêt collectif. « On se doit de garder les salariés, qui représentent une grande partie des dépenses. Notre seule solution était d’augmenter les prix pour faire continuer à vivre Le Cosmos », ajoute-t-elle.
Une hausse des prix qui ne gêne pas les habitués
Ce qui fait la particularité du Cosmos, c’est sa programmation unique. Le cinéma propose uniquement des productions non concurrentielles axées sur différentes thématiques. « On ne va pas au Cosmos pour regarder un Marvel, on y va pour la programmation originale. », explique Charles Garnon, cinéphile. « Je ne pense pas que la hausse des tarifs va gêner les habitués qui viennent au Cosmos pour l’amour du cinéma. », continue-t-il. Une programmation qui plait. Le Cosmos enregistre une fréquentation de 58 275 spectateurs en 2024. Un chiffre en hausse en comparaison avec les 49 601personnes venues en 2018.
Photo : Devanture du Cosmos, Rue des Franc-Bourgeois à Strasbourg ( Crédit : Mathieu Rampin )
Martin VAN KLAVEREN