Juste avant le dernier conseil municipal, Catherine Trautmann s’est rendu ce matin dans le quartier du Neuhof pour une conférence de presse retransmise en direct sur Facebook. La candidate aux élections municipales strasbourgeoises a présenté son nouveau projet « après-Covid ».
Avec son allocution de ce matin, Catherine Trautmann lance l’étape « déconfinement » de sa campagne. « Je ne crois pas qu’on puisse aborder un projet de la même manière après le Covid », lance-t-elle, lors de sa conférence de presse diffusée sur son profil Facebook. Elle a souhaité expliquer les nouvelles idées qui répondraient à l’impact de la crise sanitaire sur la Ville. Elle a choisi de le faire devant les commerces du Neuhof. Des commerces « lourdement impactés » par la sortie de la crise sanitaire, selon elle.
L’emploi comme priorité
Le premier enjeu qu’elle a mis en avant est celui de la crainte de la crise économique et sociale. À l’échelle de Strasbourg, elle estime que 10 000 emplois seraient potentiellement menacés par la crise sanitaire. « On vient de constater que la barre des 4,5 millions de chômeurs vient d’être franchie. Avec la réforme du gouvernement LREM, c’est demain 1 sans emploi sur 2 qui sera exclu de l’indemnisation », attaque-t-elle.
Pour l’ex-maire de Strasbourg, « ne pas répondre à cette réalité vécue par de nombreux de nos concitoyens serait une faute majeure sur le plan social ». Parmi les nouvelles mesures de son programme : la mise en place dès juillet d’une plateforme dédiée à l’apprentissage et aux stages ou le développement des chantiers d’insertion.
« Dans cette élection j’observe deux listes aux positions radicales : l’une de droite empruntant vocables et idées à la droite dure des Ciotti et Wauquiez ; l’autre cheminant aux côtés d’une gauche radicale »
Extrait du communiqué de presse transmis lundi 8 juin
Pour répondre aux défis socio-économiques, Catherine Trautmann s’engage dès le 29 juin à « soutenir le développement et l’activité économique par la transition écologique ». Pour y parvenir, elle articule son discours en « trois logiques » : concilier enjeux économiques et transition écologique, relancer l’économie par la demande et miser sur l’innovation et les partenariats dans tous les domaines.
Elle réfute alors « toute option de décroissance », mais prône « une option de croissance raisonnée ». « C’est une croissance revisitée par la nécessité de protéger les gens dans leur santé, revenus, emplois », explique-t-elle.
« Pas de bien être sans solidarités et sans culture »
Après avoir imaginé au premier tour l’idée d’un PASS’SPORT pour que les jeunes aient plus de moyens de se dépenser, elle a repensé cette proposition en l’ouvrant aussi aux adultes avec une « carte Culture et Sportive ». Elle définit ce pass comme « un moyen de solvabiliser les spectacles, de relancer le financement de la création en aidant les compagnies, les structures institutionnelles, de démultiplier les lieux et formats de création et de mener un grand projet d’éducation populaire ».
Il faut un juste effort en matière de mobilité
Question mobilité, elle s’engage « à réaliser la continuité jusqu’au Stockfeld de la ligne C, prolonger le tram dans Koenigshoffen ». Elle met aussi en avant un « crédit mobilité, pour accompagner les familles vers une transition automobile plus propre ».
Un communiqué de presse transmis après son allocution montre son analyse de ce second tour : « Je suis aujourd’hui au milieu de l’échiquier politique. Dans cette élection j’observe deux listes aux positions radicales : l’une de droite empruntant vocables et idées à la droite dure des Ciotti et Wauquiez ; l’autre cheminant aux côtés d’une gauche radicale », explique-t-elle, entre autres, pour justifier ses nouvelles promesses de campagne.
Pour revoir l’intégralité de l’allocution :