Chaque année, environ 700 000 entreprises sont créées en France. Le secteur le plus prisé en ce moment : celui de l’écologie. La prise de conscience ne se fait plus uniquement chez les consommateurs, mais aussi chez les nouveaux entrepreneurs, qui, en œuvrant pour la planète, ouvrent la porte à une économie « verte ».
L’écologie, un sujet sensible. Selon une étude de l’Ifop pour le Journal du Dimanche, seulement 24% des Français jugent le bilan sur l’environnement du président Emmanuel Macron positif. De quoi laisser sceptiques et insatisfaits de nombreux observateurs. La jeune génération a donc décidé d’agir. Allier business et écologie, c’est ce qu’ont fait Yohan et Mathys, deux Montpelliérains âgés de 21 ans. L’année dernière, ils ont monté leur propre société : Eco Développement France, une boutique en ligne qui propose des produits biodégradables. Pour eux, le secteur de l’écologie était évident : « On a choisi le secteur de l’écologie car ça nous touche directement, explique Yohan. On ne peut plus fermer les yeux sur tout ce qu’il se passe. Tout le monde veut apporter sa contribution et c’est pour ça qu’on est là ».
L’écologie à la mode
« On a créé Eco Développement France pour aider les professionnels et les particuliers à faire face au challenge écologique, poursuit l’entrepreneur. On ne veut pas changer les habitudes de consommation mais plutôt offrir des produits de substitution aux produits du quotidien, avec des matières plus responsables, comme les brosses à dents en bambou ». Sur le long terme, le but d’Eco Développement France est de proposer des formations pour tendre vers une entreprise de conseil en RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises, entre autre leur niveau d’engagement dans l’écologie). Marie, Strasbourgeoise de 21 ans, a décidé de changer ses habitudes comme la lessive, les cotons démaquillants ou son alimentation et prône un mode de vie sain et respectueux de l’environnement. Pour elle, ces nouvelles start’up sont une bouffée d’air frais : « Je trouve que la création de ces entreprises est une très bonne chose. Il faut tendre vers une nouvelle consommation et cela passe par ce genre d’entreprise ».
Attention aux « faux-semblant » !
Si la plupart des entreprises se veulent sincères dans leur démarche, ce n’est pas le cas de toutes. Il y a en effet une ombre au tableau : le greenwashing. Il permet à plusieurs sociétés, par une technique de marketing, de se faire passer comme responsables d’un point de vue écologique. Et les grosses sociétés n’ont pas hésité à en abuser. Ainsi, en 2016, le Corporate Europe Observatory a remis un rapport lors du tribunal Monsanto à la Haye, dévoilant les techniques de lobbying et de marketing de l’entreprise Monsanto, spécialisée dans la biotechnologie agricole. Elle avait déjà été condamnée en 2007 par le tribunal correctionnel de Lyon suite à sa publicité mensongère sur le produit « RoundUp », un désherbant « biodégradable » selon eux, mais pourtant écotoxique.
Contrairement à ces géants du commerce, les nouvelles entreprises s’efforcent d’être sincères et transparentes dans leur démarche. Leur objectif : une planète verte et des consommateurs avertis et vigilants. Affaire à suivre.