Voilà une semaine que nous sommes en confinement. Jour après jour, toutes les occupations sont bonnes à prendre pour tuer le temps. Jeux de société, films en famille, cuisine… Mais nous ne sommes pas en vacances, le travail fait toujours partie de notre quotidien. Aujourd’hui, j’aide Corinne, la mère d’Antoine, à ranger les habits qu’elle a rapatrié de son magasin de vêtement. Alors qu’elle ne peut plus vendre ses produits à cause de la crise sanitaire, elle s’interroge sur l’avenir de sa société, comme de nombreux auto-entrepreneurs.
Report des loyers, suspension des charges, aide forfaitaire de 1500 euros. Depuis la fermeture des commerces, le gouvernement annonce chaque jour de nouvelles mesures pour soutenir les entreprises du pays. En effet, si certaines, chanceuses, n’ont pas de soucis à se faire, beaucoup risquent se souffrir de la crise sanitaire qui touche le monde entier ces dernières semaines. Mais ces annonces de l’exécutif sont loin de rassurer la population, qui se perd dans toutes ces déclarations. Corinne tient une boutique de vêtements à Schirmeck et elle a du se renseigner pour savoir ce à quoi elle avait droit : « Il y a beaucoup de gens qui me disent que c’est cool, que je vais toucher 1500 euros. Alors déjà les 1500 ne vont certainement pas sauver mon entreprise. Et en plus les gens pensent que je peux les toucher mais non, il faut être à 70% de perte du chiffre d’affaire sur la période donnée et ce n’est pas mon cas ».
Des cas spécifiques
D’autres types d’entreprises ont également été touchés. C’est le cas de celles qui proposent des services et des produits. Alexandra est la créatrice du site internet « Enastros ». Passionnée d’astronomie, elle organise régulièrement des évènements, des observations et des conférences qui rassemblent toute une communauté. Depuis le début du confinement, elle a non seulement du arrêter son activité, mais a également fermé sa boutique éphémère qu’elle tenait dans le centre-ville de Strasbourg. Depuis, la jeune femme vit un véritable casse-tête : « C’est beaucoup de stress. Le loyer du centre ville me coûtait cher. Sur les deux mois de la boutique éphémère, je n’ai même pas fait un mois complet. J’ai un bail particulier pour cette boutique, je ne sais pas trop comment cela va se dérouler. Payant par chèque, cela va vite se régler par un non paiement du loyer d’avril. ».
La jeune femme, comme de nombreux Français vivant de leur passion, ne se salarie pas de son activité. Elle affirme ne pas pouvoir prétendre à une aide de l’Etat. Impuissante, elle ne sait pas si cette crise sera fatale à son entreprise.