Depuis le début de l’épidémie du coronavirus, c’est la panique mondiale. Alors que les scientifiques n’ont aucune certitude sur son origine et cherchent toujours un remède, les fausses informations autour du virus se propagent sur les réseaux sociaux.
Pour Aurélien Rousseau, directeur de l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France, “la fake news est l’allié du virus”. Il assure sur son compte Twitter que “la propagation de ces fausses informations sur les réseaux sociaux a des effets dévastateurs et pourrait faire tomber un service d’urgence”. Certaines personnes peuvent prendre ces rumeurs au pieds de la lettre et se rendre à l’hôpital alors qu’elles n’ont aucun symptomes. Pire encore, il y a un risque qu’elles testent des prétendus remèdes miracles et contractent une maladie.
Des rumeurs plus folles les unes que les autres
Dans cette ère du numérique où des milliers d’informations sont publiées sur les réseaux sociaux chaque jour, les rumeurs prennent en visibilité et en ampleur. Devant les nombreuses zones de flou amenées par le coronavirus, certains n’hésitent pas à relayer des informations non prouvées en les présentant comme des vérités absolues. Sur Twitter, une personnalité nigériane au compte certifié avait par exemple publié début février une photo affirmant que la cocaïne tuait le coronavirus. Ce cliché imitait la présentation des chaîne d’information en continue mais était inventé de toute pièce.
Autre soit disant remède qui circule massivement sur les réseaux sociaux : se laver les mains avec de l’urine d’enfant. Cette technique protégerait contre les bactéries du Covid-19.
L’OMS combat « l’infodémie »
Pour lutter contre ce qu’elle qualifie “d’infodémie”, l’Organisation mondiale de la santé a publié une série d’infographies sur ses réseaux (https://www.who.int/fr/emergencies/diseases/novel-coronavirus-2019/advice-for-public/myth-busters).
L’OMS assure que les colis en provenance de Chine ne représentent aucun danger. L’idée reçue affirmant que l’huile de sésame protégeait du virus y est aussi déconstruite. Afin de diffuser des informations vérifiées, l’organisation s’est également entretenue avec les géants Twitter, Facebook et Google. Une notification est désormais mise en avant sur ces sites pour rediriger les utilisateurs sur des sites gouvernementaux qui relaient des nouvelles sourcées sur le Covid-19.
Maxence Dreher