Selon les derniers chiffres de l‘Agence régionale de santé du Grand Est et de l’Agence nationale de santé publique, le bilan de l’épidémie de Covid-19 s’aggrave. Désormais, plus de 2 700 personnes sont hospitalisées, dont 595 en réanimation. 407 personnes sont mortes dans la région. Les villes prennent des initiatives face à la situation toujours plus inquiétante.
A croire que cela ne va jamais s’arrêter. Alors que le conseil scientifique parle d’allonger la durée du confinement jusqu’au 28 avril, certaines villes décident de durcir les mesures. Ce mercredi 25 mars, à Nancy, le maire Laurent Hénart a annoncé deux nouvelles mesures liées à l’épidémie sur son Facebook live. Si la majorité des habitants de la cité ducale obéissent et respectent le confinement imposé, certains délogent à la règle.
Un couvre-feu à Nancy
En concertation avec le préfet de Meurthe-et-Moselle et les maires des communes voisines, le maire a instauré un couvre-feu tous les soirs, de 22 heures à 05 heures du matin. « Ce n’est pas de gaieté de coeur que je décide de ces mesures », a-t-il expliqué. Je le fais pour que nous ayons les moyens, dans la durée, de faire respecter le confinement. Cette mesure prendra effet dès vendredi 27 mars. Nancy est l’une des seules villes du Grand-Est avec Mulhouse, Charleville-Mézières et Obernai à avoir pris cette décision.
Évidemment, les professionnels qui doivent se rendre au travail et les personnes victimes d’une urgence médicale ne sont pas concernés.
En plus du couvre-feu, les rassemblements de deux personnes âgées de plus de 10 ans sur l’espace public sont également interdits.
Des mesures efficaces ?
Une décision qui ne semble pas satisfaire certains habitants, comme Emma, 20 ans. « Je ne comprends pas ces heures de couvre-feu, tout le monde est déjà chez soi. En plus, les gens ne respectent rien, ils vont marcher en groupe comme si de rien n’était », s’exaspère-t-elle.
Pour Maxime, 24 ans, « si les gens sont assez responsables pour rester chez eux la journée, il n’y a pas de raison qu’ils sortent le soir. »
Des nouvelles règles qui suivent la décision de fermer partiellement les marchés de la ville. Résultat : les marchés en lieu clos restent ouverts tandis que ceux en plein air sont fermés jusqu’à nouvel ordre. Pour Laurent Hénart, « ce sont des endroits qui participent, à côté des commerces alimentaires, à la vie quotidienne, que les habitants doivent poursuivre malgré le confinement. C’est une manière de défendre le petit commerce nancéien et le commerce de centre-ville. »
La police a été renforcée partout pour lutter contre le non-respect du confinement. Selon la mairie, la police a effectué plus de 600 contrôles durant la journée de mardi et verbalisé quelques habitants. Un contrôle sur 20 a donné lieu à un PV.