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Le dispositif des repas à un euro était déjà effectif pour les étudiants boursiers. L’Assemblée nationale a validé la semaine dernière son élargissement à tous. Les étudiants strasbourgeois attendent avec impatience sa potentielle mise en place.
C’est une annonce qu’attendaient beaucoup d’étudiants. Jeudi 23 janvier, la proposition de loi émanant du Parti Socialiste pour étendre le repas des Crous à 1 euro a été adoptée par l’Assemblée nationale. Un vote porté par les députés de la gauche et du Rassemblement National (RN), tandis que le camp présidentiel s’est abstenu.
Strasbourg compte plus de 85 000 étudiants, les 5 restaurants universitaires de la ville ont servi en 2023, selon le rapport d’activité du Crous plus d’un 1,3 millions de repas. L’hypothèse des repas à un euro n’est donc pas passée inaperçue. Les étudiants boursiers bénéficient déjà des repas à 1 euro, alors que les non-boursiers doivent jusqu’à présent payer 3,30 euros.
« Des repas pour moins de 3,30 euros, on en trouve en dehors du Crous, donc je n’y vais pas souvent. Si ça passe à 1 euro, je pense que j’irais beaucoup plus souvent », affirme Leia Bilger, étudiante en licence de droit. Les établissements de restauration du Crous voient leurs fréquences augmentés ces dernières années. Selon le rapport d’activité du Crous, le nombre de repas boursiers a augmenté de 11,1% entre 2022 et 2023.
« Je ne suis pas boursière, mais ça ne veut pas dire que je roule sur l’or », poursuit Leia. Les repas sont la première chose que les étudiants négligent afin d’économiser de l’argent. Et le système de bourse est calculé avec le revenu des parents, mais parfois les non-boursiers sont aussi dans une grande précarité. Les étudiants qui sont à la frontière de l’obtention de la bourse sont les plus lésés.
Une victoire méfiante pour le syndicat majoritaire strasbourgeoi
Le texte a été validé qu’en première lecture, il suit désormais le processus législatif. « Nous ne crions pas victoire avant qu’elle n’ait été adoptée par le Sénat », rappelle Jérémy Darenne, vice-président de l’AFGES (Association Fédérative Générale des Étudiants de Strasbourg). « C’est une bonne mesure que nous réclamons depuis longtemps », ajoute t -il.« Il faut voir aussi dans quelles conditions vont être accueillis les étudiants, il y aura certainement une hausse de la fréquentation », redoute le vice-président. « Il ne faut pas que cette baisse cache également une baisse de la quantité et de la qualité de la nourriture. » Les syndicats étudiants travaillent directement avec les Crous pour aménager des conditions favorables aux étudiants, notamment l’élargissement de l’ouverture des établissements pour permettre à tout le monde de pouvoir y manger.
Photo : crédit ( Martin Van klaveren ) Les étudiants font la queue au Resto’ U de Paul Appell
Martin VAN KLAVEREN