Avec l’arrivée de l’ouverture de la plateforme Parcoursup, les salons d’orientations ouvrent leurs portes pour accueillir toujours plus d’établissements de l’enseignement supérieur. Les élèves arrivent-ils à trouver leurs comptes?
À partir du 22 janvier, les futurs bacheliers ou étudiants devront entrer leurs vœux sur la fameuse plateforme Parcoursup. Créée en 2017, elle regroupe plus de 14 500 formations. Un nombre qui peut effrayer certains étudiants. Pour simplifier la démarche de l’orientation, pas toujours facile à réaliser, il existe de nombreux salons. Studyrama, L’Étudiant, ou encore Sup’Alternance proposent aux jeunes et à leurs parents de s’informer sur leurs projets d’études. La présence de professeurs, directeurs ou élèves des différents cursus annoncés permettent de guider les visiteurs. Le plus souvent, des conférences sont organisées le long de la journée pour aider les jeunes à mieux définir leur choix d’orientation.
L’école ? « Peut mieux faire »
Si les élèves se bousculent tant dans les salons, qui ont réussi depuis une vingtaine d’années à faire leur preuve, c’est parce que l’école ne met pas suffisamment l’accent sur l’orientation, selon Pauline, élève de Terminale. Chaque année, les salons accueillent beaucoup d’étudiants. L’an passé, le salon Studyrama de Strasbourg ouvrait ses portes à plus de 20 000 visiteurs. Dans de nombreux cas, les salons aident réellement les élèves à trouver leur voie. « Quand on n’a pas d’idées claires ça peut beaucoup aider. On s’informe, et on parle avec les professeurs ou les étudiants, on discute avec les gens qui sont dans la réalité. C’est rassurant. Et souvent bénéfique », explique Andréa, une étudiante en quête de réorientation, sur le salon Studyrama Strasbourg.
Bien qu’au XXème siècle, Bourdieu ait défini le rôle de l’école comme fonction principale de distribution des positions sociales et de reproduction sociale, elle est une source d’inquiétude selon les élèves. En 2007, le sondage TNS-Sofres pour l’Etude de la presse d’information quotidienne, indiquait que pour 38% des Français, l’école véhiculerait avant toutes autres valeurs « la peur de l’échec. » D’après « Les cahiers internationaux de psychologie sociale » de Emmanuelle Vignoli et Pascal Mallet, la principale peur des jeunes serait liée à une incertitude de l’avenir. Bien que l’école ait comme objectif d’accompagner les jeunes dans le monde adulte, elle ne s’avère pas si efficace que ça. Nicolas, étudiant en licence 2 de physique, estime que « le lycée n’approfondissait pas assez ses recherches pour chaque élève et montrait surtout des orientations générales. » Pour lui, il aurait fallu mettre en place «des cas par cas pour chaque élèves, pour les aider dans leurs futurs projets. »
La nouvelle réforme : cap sur un avenir moins anxieux.
L’ambition de la nouvelle réforme du lycée vise à mieux accompagner les lycéens dans l’élaboration de leurs projets. Les élèves auront des temps dédiés à l’orientation, et seront suivis par leur professeurs, à travers un programme de 54 heures annuelles sur les trois années de lycée. En seconde, les élèves détermineront leur choix, tandis qu’en première et en terminale, les élèves concentreront leur réflexion sur leur poursuite d’études dans le supérieur et leur avenir professionnel. De quoi rassurer les élèves.
Claire Boespflug.