Ce samedi, l’Eurométropole a été marquée par une nouvelle manifestation de gilets jaunes. Selon la préfecture près de 1500 personnes ont défilé dans les rues strasbourgeoises.
Les gilets jaunes se sont réunis samedi 12 janvier, à 10 heures, place de la République. Ils ont ensuite pris la route du Parlement européen, avant de se diriger vers le centre ville aux alentour de midi. Le cortège calme et pacifiste dans un premier temps a cependant dégénéré. Vers 13 heures les forces de l’ordre ont du faire usage de gaz lacrymogène pour calmer certains des manifestants présents Place des Halles.
La foule a reprit son chemin vers le centre-ville. Vers 15 heures, les gilets jaunes ont atteint la place de la Cathédrale où ils ont marqué un arrêt. Tandis que quelques uns tiennent des pancartes ou des brassards sur lesquels ils témoignent de leur pacifisme, d’autres semblent plus véhéments. Une foule contrastée qui a été à l’origine de confrontations avec les forces de l’ordre aux alentour de 17 heures. Des jets de projectiles et des destructions du mobilier urbain ont mené à 18 interpellations et auront causé plusieurs blessés. L’un d’entre eux est un adolescent de 15 ans qui aurait été blessé par un tir de « Flash-ball ». Une enquête a été ouverte afin d’apporter plus de détails sur les circonstances de cet événement .
Loin d’être un seul mouvement de foule.
Présent lors de la manifestation Michael, 29 ans, peintre en bâtiment pour une collectivité, est catégorique : « On n’est pas assez écouté par le gouvernement. Le peuple devrait avoir plus de poids, on devrait mettre en place le referendum d’initiative citoyenne. Et puis c’est réalisable car quand on veut on peut. ». Il ajoute également que son pouvoir d’achat a chuté avec la hausse des taxes, même si il n’a pas à se plaindre vu qu’il est fonctionnaire. Le mouvement cherche à convaincre en distribuant des tracts aux passants qui traversent cette marée humaine à contre courant. Et tandis que certains reprennent en cœur le slogan « Macron démission », d’autres font ouvertement savoir leur désapprobation.
Maksym Toussaint