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Debout La France cherche sa place

Pour l’élection présidentielle, Dockinfos propose une série d’articles consacrée aux partis politiques. Le but : informer les nouveaux électeurs sur chaque candidat pour le prochain quinquennat. Une série réalisée par les étudiants en école de journalisme de Strasbourg.

Le parti de Nicolas Dupont-Aignan est né en 2007 sous l’impulsion des cadres les plus conservateurs de l’UMP. Se revendiquant d’une droite gaulliste authentique et souverainiste, il est pourtant difficile de classer Debout La France parmi les différentes formations de droite.

Alors que la course aux parrainages est lancée et que les prétendants à l’Élysée se recherchent des alliés parmi les maires et les élus locaux, Nicolas Dupont-Aignan, 60 ans, leader du parti, a annoncé son programme pour « sauver la France. » Entre baisse de la fiscalité sur les carburants et politique stricte sur l’immigration, la ligne du parti est difficile à cerner. À mi-chemin entre les conservateurs de Les Républicains et les nationalistes du Rassemblement National, Debout La France se voulait à l’origine être une alternative crédible contre les libéraux au sein de l’UMP. Un gaullisme souverainiste défendu par certains cadres du parti et porté principalement par Nicolas Dupont-Aignan.

Durant les années 2000, le courant, nommé Debout La République, se classe régulièrement en seconde position durant les élections internes de l’UMP, derrière les grands noms du parti que sont Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, mais n’arrive pas à jouer le rôle majeur qu’il souhaite. Debout La France finit par se dissocier de la droite traditionnelle en 2007 et rassemble, doucement, sans dépasser les 2% à l’élection présidentielle de 2012, et en se rapprochant des 5% à celle de 2017.

Un tournant majeur suite à l’alliance avec le Front National

La crise existentielle survient au second tour du scrutin de 2017. Alors que Marine Le Pen se retrouve face à Emmanuel Macron, le front républicain face à l’extrême droite s’organise, mais est brisé par Nicolas Dupont-Aignan. Il décide de s’allier avec Mme Le Pen en échange d’un poste de Premier ministre. Ce qui peut être vu comme une vulgaire tractation politique ne l’est pas en réalité. La ligne idéologique défendue par DLF sur l’immigration s’est effectivement rapprochée du nationalisme défendu par le parti d’extrême droite, bien plus que l’idée de start-up nation voulue par M. Macron.

Depuis, le parti gaulliste enregistre toujours plus de désertions. Des centaines de militants ont décidé de se rallier par affinité au Rassemblement National ou alors ont simplement perdu confiance en Nicolas Dupont-Aignan. De plus, les cadres du parti, comme l’ex vice-président Patrick Mignon, fuient massivement vers l’extrême droite et DLF se retrouve déjà en perte de vitesse pour la prochaine échéance nationale, actuellement crédité à 2% dans les derniers sondages.

Une histoire récente et tracée par un seul homme

Debout la France est un parti qui trouve son origine en 2007 et dont l’histoire est assez courte. Un homme incarne principalement le mouvement gaulliste, Nicolas Dupont-Aignan. Diplômé de Sciences Po Paris en 1982 et passé par l’ENA, c’est un ancien membre du RPR puis de l’UMP et maire de la ville de Yerres dans l’Essone. Il fonde le courant Debout la République au sein de la droite traditionnelle en 1999 à 38 ans. Il crée ensuite le parti Debout la France en raison de désaccords avec Nicolas Sarkozy suite à son intention de se présenter à l’élection présidentiels de 2007, en rival à la droite traditionnelle.

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