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La détresse des soignants, en manque de protections

Hier, la France a passé un cap inquiétant. Jean-Jacques Razafindranazy, médecin urgentiste, est décédé après avoir contracté le Covid-19. La nouvelle a créé une véritable explosion chez le personnel soignant, qui ne cesse de réclamer plus de protections depuis le début de la pandémie. Ils se sentent abandonnés et sans défenses suffisantes pour lutter contre le virus.

Corinne aura travaillé toute la journée et une bonne partie de la soirée. Se sentant impuissante depuis le début du confinement, elle a décidé d’apporter son aide à une amie infirmière à domicile et très mobilisée pendant cette crise sanitaire, en fabriquant des masques en tissus. Une tâche pas si facile à exécuter. Et pourtant, le personnel soignant en manque cruellement. Chaque jour, des appels à des dons sont lancés sur les réseaux sociaux, pour permettre aux infirmières et médecins de travailler dans les meilleures conditions possibles, sans s’exposer eux-mêmes au Coronavirus, qu’ils pourraient retransmettre à d’autres patients par la suite. Un cercle infernal qui ne sera rompu que lorsque les demandeurs auront eu accès aux protections nécessaires. Alors que le Ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé samedi dernier la livraison de 250 millions de masques dans les plus brefs délais, rien ne semble bouger pour les premiers concernés.

Des Français jugés irresponsables

Au sein des hôpitaux, la tension ne cesse de monter jour après jour. Dans le Bas-Rhin, Louise, infirmière, est en colère contre les citoyens, qui n’hésitent pas à stocker de grandes quantités de masques et de gels hydroalcooliques, au détriment de ceux qui en ont réellement besoin  : « Merci de ne pas dévaliser l’hôpital ! Nous sommes déjà en rupture de stock, si nous n’en avons plus et que nous ne sommes pas ravitaillés à temps, comment pouvons-nous nous occuper de ces patients ? Nous avons besoin de l’aide de tout le monde ! Cette aide consiste à rester chez soi et ne pas utiliser ce matériel n’importe comment et à nous le laisser. Sans tout ça on fonce tout doit vers le désastre ». Face à ce SOS, la population se mobilise. A Charlieu, les salariés d’une entreprise de tissage fabriquent continuellement des masques en tissus. Plus de 24 000 masques ont pu être livrés aux EHPAD du Grand-Est grâce à eux.

La lutte des soignants est loin d’être terminée. Pourtant, ils doivent à tout pris être protégés du virus. En Espagne, les professionnels de santé représentent 12% des cas de contamination recensés.

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